Jojo continue de nous faire vibrer comme au premier jour.

Joooojo! Manga précurseur avec un univers bien ficelé, de l’originalité, de l'action et des rebondissements incessants qui font de Jojo un manga accrocheur, surprenant et addictif.

Ma critique ne se concentre pas uniquement sur cette première partie. Je voulais vous partager mon opinion sur l'ensemble du manga. Il y a des parties que vous allez préférer à d'autre mais dans l'ensemble le manga est très, très bon. Chaque partie est une pépite. Je ne vais pas non plus comparer les Jojo car ils sont très différents. Cependant ils ont tous un point commun : le sens du devoir. C'est ce qui va les conduire à se retrouver dans des situations plus dangereuses les unes que les autres. Ainsi Hirohiko Araki a développé un véritable univers où chaque partie est unique avec sa part d'originalité, de péripéties et d'aventure.

Une première partie : la mise en bouche.

Une vraie mise en bouche puisque la malédiction commence. On retrouve Jonathan, certainement le plus gentleman des Jojo. C'est aussi l'arrivée de l'un des antagonistes les plus persistants, ignobles et, je l'avoue, très classe : Dio.

Je ne sais pas vous mais quand je commence un manga aussi long, je suis souvent déçue par les premiers chapitres (One Piece, Gintama, Bleach). Je décèle un fort potentiel. Je prends donc mon mal en patience et j’attends. Avec Jojo tout part très vite. On est instantanément attiré par les deux personnages principaux Jojo et Dio. Ils sont diamétralement opposés mais tellement charismatiques.

Jojo une référence culturelle !

Les voyages :
Hirohiko Araki nous fait voyager partie après partie - Angleterre - Etats-Unis - Suisse - Italie - Japon - Singapour - Inde - Egypte...

Liste complète des voyages dans Jojo.

Les films :

• Jonathan et Dio seraient inspirés de Sylvester Stallone et d’Arnold Schwarzenegger, acteurs de référence notamment lors de la création de Jojo.


• La partie 3 nous fait bizarrement penser aux aventures d’Indiana Jones.

Musique :

• Jean Pierre Polnareff (partie 3) est inspiré, comme vous vous en doutez, de Michel Polnareff.


• L'ending « Roundabout » du groupe Yes, groupe de rock britannique fondé en 1968.


• Le personnage Lisa Lisa est un clin d'oeil à Lisa Lisa, chanteuse d'un des premiers groupes de musique freestyle de New-York dans les années 1980 : Lisa Lisa and Cult Jam.
  Wired Beck (antagoniste mineur) est inspiré de Jeff Beck et de son album “Wired ».


• Les Hommes du Pilier (principaux antagonistes de la 2e partie de Jojo) sont nommés en référence à Santana, AC/DC (Esidisi), The Cars et Wham!.


• Joseph écoute les Beatles.

Voir toutes les références musicales dans Jojo.

La place des femmes dans Jojo.

On ne va pas se mentir, l'attrait féminin fait vendre. Jojo nous présente des femmes toutes plus belles les unes que les autres. Cependant, si les femmes sont souvent réduites à des mères de famille qu’il faut protéger (oui elles représentent des valeurs clés comme l'amour et la famille), Jojo nous présente des femmes de caractère qui ont souvent un rôle clé à jouer. Je pense notamment à Elena, épouse du 1er Jojo et grand-mère de Joseph mais aussi à Lisa Lisa, personnage redoutable dans la 2e partie. Hirohiko Araki a également créé le personnage de Jolyne qui deviendra l'héroïne principale de la 6e partie de Jojo - Stone Ocean- avec pas moins de 16 tomes !

Bonus : L'anime

2012, Jojo a enfin le droit à son adaptation. Composé de 26 épisodes, ce premier anime se concentre sur les 2 premiers Jojo. Il aura fallu attendre 3 décennies (1986) pour voir l'univers loufoque de Jojo prendre vie et le résultat est à la hauteur ! Quelle qualité ! Une référence.

Une animation de qualité

• Les dessins originaux sont prodigieux, très travaillés (même si les traits changent à partir de la 4e partie).


• L’animation est colorée ce qui correspond tout à fait à l'univers loufoque de Jojo.


• Les openings de Jojo sont une vraie référence. L'opening 1 est l'un voire le meilleur opening d'anime que je n'ai jamais vu. Le manga prend vie passant du statut papier à celui d’anime. Une chanson dynamique, un peu stressante de par sa rapidité, des "Jojo" sacadés. Un opening signé Jojo, très personnel qui ne nous laisse pas respirer une seconde. Il correspond tout à fait à ce premier anime où l'action et les rebondissements sont omniprésents.


• Des coupure des « oh », « ah », des poses qui feraient pâlir les plus grandes couvertures de magazines de mode.

Une aventure qui n'est pas prête de se terminer.

Tout comme Eiichirō Oda avec One Piece, Hirohiko Araki a créé un univers qu'il peut développer indéfiniment. Décennies après décennies, Jojo continue de nous faire vibrer comme au premier jour. Les histoires se réinventent tout en conservant un univers coloré, loufoque avec des personnages authentiques. Jojo est un manga précurseur, innovant et terriblement addictif. N'hésitez plus !

Je vous invite à lire la critique du Journal du Japon, elle est remplie d'anecdotes.