L'histoire sans fin
Jojo's Bizarre Adventure est une série fleuve et culte débutée en 1987 et qui est toujours en cours de publication au Japon. La série fait actuellement 97 volumes, le tout constitué de 7 parties...
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le 1 févr. 2011
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JoJo's Bizarre Adventure est une saga monumentale qui, depuis sa création en 1986, a su se réinventer à travers ses différentes parties, chacune apportant son lot d'innovations et de surprises.
Cette capacité à évoluer tout en conservant une identité forte est sans doute ce qui fait de JoJo une œuvre aussi emblématique qu'incontournable. Je ne l'ai découvert qu'il y a trois ans et depuis, je le dis... Me voilà fan!
Le style graphique et la vieillerie que peu représenter la première partie ne devrait pas être un frein. C'est un monument de la bande dessiné, un travail exemplaire fait sur la compétence à faire s'enchainer des retournements de situations et faire vibrer sur des scènes de tensions, comme j'en ai rarement observer.
La première partie, Phantom Blood, pose les bases de la mythologie Joestar avec une confrontation épique entre Jonathan Joestar et Dio Brando. Bien que certains la considèrent comme dispensable, elle offre une introduction solide à l'univers et aux thèmes récurrents de la série. L'atmosphère gothique et les influences victoriennes confèrent à cette partie une ambiance unique, et la rivalité entre Jonathan et Dio établit un modèle de dualité qui sera exploré tout au long de la saga.
Certain aime à croire qu'ils pourront un jour tirer des Kamehameha et moi j'adorerai faire un Sunlight Yellow OVERDRIIIIIIVE! On est à ce niveau de culterie et hystéries de ma part...
La deuxième partie, Battle Tendency, élève la série à un nouveau niveau avec Joseph Joestar, un protagoniste charismatique et rusé. Cette partie se distingue par son équilibre entre action, humour et ruse en développement beaucoup plus les pouvoirs de l'onde. Les combats contre les Hommes du Pilier sont intenses et stratégiques et couplés aux nouvelles utilisations de l'onde, ajoute une dimension intéressante aux affrontements. Le ton plus léger et l'énergie débordante de Joseph apportent une fraîcheur bienvenue après la gravité de Phantom Blood.
Stardust Crusaders, la troisième partie, est souvent citée comme l'une des plus emblématiques, notamment grâce à l'introduction des Stands, ces manifestations physiques des pouvoirs des personnages. Cependant, malgré son statut iconique, cette partie peut sembler répétitive dans sa structure, avec une succession de combats parfois prévisibles. Le protagoniste, Jotaro Kujo, bien que populaire, manque de la profondeur et du charisme de son prédécesseur Joseph. Néanmoins, le duel final contre Dio reste l'un des moments les plus mémorables de la série, offrant une conclusion épique à cette aventure. Jamais je ne pourrais me dégoûter des derniers affrontements, qui prouvent une fois de plus le génie inégalé de son auteur.
La quatrième partie, Diamond is Unbreakable, marque un changement de ton avec un cadre plus intime, la ville de Morioh, et une ambiance mêlant mystère et quotidien. Cette partie se distingue par son originalité et la créativité de ses arcs narratifs. L'antagoniste, Yoshikage Kira, est particulièrement réussi, avec une profondeur psychologique qui en fait l'un des méchants les plus fascinants de la série (et juste ça c'est déjà légendaire) et sur toutes oeuvre confondus! Les combats de Stands gagnent en complexité et en ingéniosité, me faisant enfin apprécier ce nouveau système, et le développement des personnages secondaires enrichit l'univers de manière significative.
Golden wind et cette 5ème partie, m'a peut être un peu plus laissé de marbre. Offrant une esthétique riche et un cadre unique, nous allons suivre l'un des fils de Dio, le lisse et monotone Giorno, qui veut devenir le roi des pirates... Euh, non le roi des mafieux... Affontant une antagoniste final à l'introduction exemplaire d'un point de vie mise en scène, mais aux motivations presque aussi ridicules que notre héros.
Cependant, cette partie brille grâce à ses combats de Stands parmi les plus inventifs de toute la saga. Les affrontements se transforment en véritables casse-têtes stratégiques. Mais cette partie peut aussi frustrer par ses excès de dialogues explicatifs et certaines incohérences dans le développement des personnages. L'originalité de l'auteur peut aussi avoir ces défauts, car à mon goût, il est partie trop loin et on est plus sur un spin off qui veut raccrocher quelques vagons, que sur une véritable partie digne de ce nom. Même le combat final fini sur une mécanique éculé de transformation évolutive un peu trop abusive à mon goût.
Stone Ocean, la sixième partie, introduit Jolyne Cujoh, première protagoniste féminine de la saga. Le cadre carcéral en Floride offre une atmosphère oppressante et renouvelée. Les combats sont ingénieux, bien que parfois complexes, et l'histoire aborde des thèmes profonds tels que la destinée et la liberté. Cependant, certains lecteurs peuvent trouver la narration parfois déroutante, et la fin audacieuse de cette partie a suscité des réactions mitigées. Néanmoins, Stone Ocean reste une expérience incontournable pour les fans, avec une héroïne charismatique et des moments mémorables.
Dernier rempart avant une sorte de reboot ingénieux de la série.
Enfin, Steel Ball Run, la septième partie, est souvent considérée comme un chef-d'œuvre. En réinventant l'univers de JoJo dans un cadre de western américain, Araki offre une nouvelle perspective rafraîchissante. Les personnages sont intéressant, et l'antagoniste, Funny Valentine, est particulièrement marquant par sa complexité et ses motivations nuancées. Les thèmes abordés, tels que le rêve américain et le sacrifice, ajoutent une profondeur supplémentaire à l'histoire. Les combats sont stratégiques et intenses, et l'évolution des relations entre les personnages principaux est captivante, malgré quelques incohérences dans leur développement. Nous avons même le droit à autre chose que les stands, ce qui étoffe enfin l'univers et permet aux fans de la première heure de découvrir de nouvelles choses captivantes. On nous offre un double final dantesque, ou l'auteur semble avoir bien pris note de tous se qui a fait les meilleurs aspects de son oeuvre pour les mettre dans cette partie!
Je n'ai pas apprécier Jojolion, bien qu'il mérite une relecture de ma part et je prend beaucoup de plaisir à lire les 20 premiers chapitre de Jojolands. Mais à vrai dire, peut importe, car les bases de cette série et son évolution m'ont transporté.
Il y a bien longtemps, je débattais avec mon père, du haut de mes 7 ans, pour lui dire à quel point Spiderman était plus fort que Daredevil. Je n'ai plus jamais retrouver ce genre de plaisir à théoriser sur des affrontements que depuis Jojo's Bizarre Adventure.
Une œuvre riche et variée, chaque partie apportant sa propre contribution à l'ensemble. Si certaines sections peuvent présenter des faiblesses ou des longueurs, l'ensemble de la saga offre une expérience unique, mêlant action, émotion et créativité débordante.
Alors oui, il y a des défauts, des soucis évident de réalismes et d'incohérences.
On a même fini par en rire en créant des Araki forgot, pour plaisanter du fait qu'avec tous ce qu'aborde l'oeuvre, elle a fini par dépasser son auteur. Je crois que même dans les défauts Jojo a ça de génial qu'il peut nous faire débattre pendant des heures. Puis franchement... Connaissant les contraintes de l'industrie et son rythme de parution, comment ne pas pardonner et comprendre les quelques soucis du manga?
En grand lecteur de manga, je vois ce qu'à apporter Jojo au reste de l'industrie. On peut considérer qu'il est le père de bien des choses dans le développement narratif et dans ce qui fait l'intérêt de ces lectures et encore aujourd'hui, il reste admirable.
De part son originalité constante et ça gestion de la tension.
Les personnages mémorables, les combats ingénieux et les thèmes profonds explorés tout au long de la série en font un incontournable du manga, capable de captiver et de surprendre à chaque nouvelle partie.
Il est culte et mérite qu'on en parle encore pendant des décennies!
Que nos héritiers/ères puissent s'en emparer aussi et faire grandir cet univers incroyables à leurs tours.
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Créée
le 13 janv. 2025
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