L'histoire sans fin
Jojo's Bizarre Adventure est une série fleuve et culte débutée en 1987 et qui est toujours en cours de publication au Japon. La série fait actuellement 97 volumes, le tout constitué de 7 parties...
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le 1 févr. 2011
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Ok…là, je m’attaque à un énorme morceau. JoJo’s Bizarre Adventure, ce n’est pas rien. C’est LE manga culte qui a révolutionné littéralement le monde du manga et retourné le Japon comme un séisme (on m’a dit que c’était de mauvais gout comme blague) .
Il suffit de voir toutes les références dans les références dans les jeux, les animes, les mangas, et tout le toutim au Japon pour s’en rendre compte. Quelques exemples :
http://vignette2.wikia.nocookie.net/jjba/images/0/04/E6IKz.jpg/revision/latest?cb=20121019100721
https://i.ytimg.com/vi/8cwh0mTuFMQ/maxresdefault.jpg
http://vignette2.wikia.nocookie.net/jjba/images/4/43/HulkTheWorld.jpg/revision/latest?cb=20130701095653
http://33.media.tumblr.com/f8180d4cd25e52cfeb84c2ca20514d5b/tumblr_n99lb4anYT1t1j1quo1_250.gif
Et on va commencer par le fait que c’est un EXCELLENT Manga. Bah oui, sinon j’aurais pas mis 10. On commence par un petit résumé du pitch pour vous faire comprendre l’histoire.
Tout le long du manga, on suit les aventures de la lignée des Joestar, une famille noble avec une tache en forme d’étoile sur l’épaule. On découvrira alors Jonathan Joestar, appellé « JoJo », et ses successeurs (Joseph, Jotaro, Josuke et Jolyne…Vous comprenez le « JoJo » maintenant ? ) dans une longue aventure à travers les époques.
Et c’est là que c’est génial. La narration est au petits oignons, créant des passages d’exposition, et une ambiance différente à chaque partie. On passe de l’angleterre des années 1880, à l’amérique des années 30, à la mafia vénicienne, en passant par l’univers carcéral. Tout y est bien retranscrit, les personnages sont attachants et charismatiques (même les méchants), et les combats sont (pour la plupart) bien écrits. Les liens entre les parties sont également très bien ficelés. (Je pense nottament au lien entre Vento Aureo et Stardust Crusaders, mais aussi aux rapports entre Pucci et Dio, le lien entre la partie 5 et 4 également…) Mais JoJo’s, ce n’est pas que ça. C’est aussi des poses, et aussi beaucoup d’homo-érotisme. Mais genre, beaucoup. Je veux dire, y a des méchants, c’est des aztèques musclés quasiment à poil : http://pm1.narvii.com/5861/a7524becc547b1e25f55276562be52f52a38e336_hq.jpg
Bref, pour peu qu’on daigne entrer dans l’univers, JoJo’s sera un manga très plaisant à lire et dans lequel s’intégrer. Néanmoins…Il peut rebuter les néophytes. Déjà avec l’univers très gay-friendly, et ensuite parce que le style très masculiniste et musclé de l’auteur, les tenues déjantées et l’histoire pour le moins étrange (pour ne pas dire « complètement wtf ») peut empêcher le nouveau de s’imprégner dans le manga. De plus, celui-ci peut s’avérer un peu répétitif, le fil rouge de l’histoire ne revenant parfois qu’à la fin de la partie (c.f Partie 3, 4, 5), pour laisser place à des combats « de remplissage », à toutes les villes où les héros passent. Ce qui n’empêche pas de trouver des combats, et des scènes d’anthologie à chaque partie. On retrouve cependant les codes très Shonen, du héros qui bat le méchant à la fin. Surtout dans Battle Tendency et Stardust Crusaders, où les JoJo’s ont tendance à battre le méchant d’eux même sans arrêt, quand bien même des personnages secondaires seraient plus à même de les battre. (c.f. LisaLisa VS Kars, ou Kakyoin VS D’Arby, ou Joseph VS D’Arby)
J’ai oublié de vous préciser. Araki, il porte ses burnes. Vous allez en voir, des morts. Ne vous attachez pas forcément à des persos. Vous allez finir au fond sinon.
Mais JoJo’s, c’est plus que ça.
C’est une aventure à suivre, et à dévorer, partie par partie. C’est une véritable partie de la vie d’Araki, une progression de son style tome par tome. On y voit ses passions (la mode et la musique rock…Vous pensiez quoi, que « Aerosmith », « Bites the Dust », « Essidissi », « Dio » et autres s’appellaient comme ça par hasard ?), ses sentiments dans l’œuvre. C’est l’épopée de toute une lignée contre Dio, et ses ambitions qui hanteront les successeurs de Jonathan Joestar. Ce sont des aventures, des rires, des pleurs…C’est un véritable voyage que l’on vit avec les Joestar.
C’est aussi une véritable usine à memes. Beaucoup de passages du manga sont repris par internet, tels que « ZA WARUDO », « Taste of a Liar », « WRYYYYYYYYY »…Googlez, ça rendra le manga encore plus épique.
Toutefois, chaque partie a sa spécificité. Et j’ai un ressenti très différent sur chaque partie de JoJo’s Bizarre Adventure. Je vais vous les exposer en spoiler, parce que ça va spoil très sec.
Part 1 – Phantom Blood
Le commencement. Le début de tout.
On se retrouve donc en 1880, où Dio Brando, un jeune homme ambitieux (et un enfoiré de première), est adopté par la famille Joestar, où il y rencontre l’héritier, Jonathan Joestar. Dio ira alors pourrir la vie de Jonathan, jusqu’à empoisonner son père adoptif, afin de toucher l’héritage. Cependant, tout ne se passe pas comme prévu pour Dio qui se retrouve démasqué. Il utilise alors un mystérieux masque de pierre pour devenir un vampire.
Cette partie est la plus courte de JoJo’s, et pourtant en dit beaucoup. C’est là qu’on pose les bases. Qui est Dio, et surtout, l’impact qu’il aura sur la destinée de la famille Joestar. On découvre alors des concepts qui vont rester pour les trois prochaines parties (les Vampires, l’Onde,…).
Mais c’est aussi la moins développée. L’histoire, à partir du voyage de Jonathan, devient assez peu intéressante. Dio est beaucoup moins bien écrit que la partie 3, Jonathan est aussi assez plat, et Dire et Straits servent à…Rien en fait. On n’oubliera pas les flashback de Zeppeli qui, pour ma part, m’ont laissé de marbre. Je les ai même trouvés un peu chiants. L’intérêt vient de quelques scènes gay-friendly, et de l’ambiance générale oscillant entre le victorien, et les vieux films d’horreur façon Hitchcock. De même pour le style d’Araki, là encore assez inexpérimenté. Les dessins font parfois amateur, avec de gros problèmes d’anatomie ou de perspective.
Après, elle a également son lot de scènes cultes, et d’intérêt à lui apporter. A voir donc, pour bien poser les fondations de l’histoire de JoJo.
Part 2 – Battle Tendency
Une tuerie. Tout simplement.
Exit l’Angleterre de 1880, on se retrouve cette fois en amérique de 1930, pour suivre l’aventure de Joseph Joestar, le petit fils de Jonathan. Celui-ci sera confronté aux Hommes du Pilier, trois êtres surhumains vieux de 10000 ans, créateurs des Masques de Pierre. Il devra protéger la pierre d’Aja, et empêcher Cars de devenir la forme de vie ultime.
Cette partie est tout simplement géniale. Les personnages sont géniaux, autant du côté des gentils que des méchants. On se surprendra à s’attacher à Waamu, qui est portant un méchant qui tuera un des personnages principaux. De l’autre côté, c’est aussi la partie la plus gay friendly. Entre la bromance Joseph/Caesar, les poses trèèèèès homo-érotiques (Stroheim, sérieux…), et le look des méchants…
C’est également une partie très émouvantes, tant dans l’histoire que dans les révélations. Cars est une vraie ordure, Caesar est finalement génial, et Joseph découvre ses liens de sang. Sans compter la scène d’anthologie entre Joseph et Waamu.
On arrive alors à ce que je peux reprocher à Battle Tendency. Joseph se fait TOUS les ennemis. Même si c’est un peu camouflé, c’est finalement Joseph qui les abat tous un par un. Sans compter le gros what the fuck scénaristiques pour Kars, qui est tellement invincible que c’est la Terre elle-même qui le vire de son orbite.
Cependant, il n’y a ABSOLUMENT RIEN à jeter dans cette partie. Tout est très bon.
Part 3 – Stardust Crusaders
Ma troisième partie préférée.
On arrive cette fois au Japon de 1980, pour y découvrir Jotaro Kujo, petit fils de Joseph Joestar. Ce dernier apprend que Dio s’est éveillé de son sommeil de 100 ans, et a volé le corps de Jonathan. Résultat, des Stands, manifestation physique de l’esprit, se sont éveillés dans le corps de chaque membre de la famille Joestar. Cependant, Holly, la mère de Jotaro, se fait tuer à petit feu par son Stand. Jotaro et son groupe décident donc de traquer et vaincre Dio une fois pour toute.
…Meh. La partie la plus manichéenne. Une ville, un combat. On sent vraiment que Araki a voulu exposer son nouveau concept (excellent) de Stands, et a voulu démontrer qu’il savait écrire des combats stratégiques. Et c’est réussi. Cependant, ça devient très répétitif, et on peut se surprendre à s’ennuyer, quand certains persos sont totalement chiants comme la pluie (Hol Horse, Enya, Oingo, Boingo,…) Par contre, ne me faites pas dire ce que j’ai pas dit. Certains personnages sont juste géniaux. Tous les personnages du groupe de protagonistes sont très bons, Dio est extrêmement bien écrit, et beaucoup plus charismatique qu’à la partie 1, les Stands sont pour la plupart très cool, et on arrive à beaucoup de scènes cultes ou très classes (Star Platinum, The World, Death 13…). Certains combats sont aussi très droles, et d’autres sont très beau (Mention spéciale aux trois vrais derniers combats).
On voit aussi que la patte d’Araki commence à bouger et devient plus belle, plus Shonen aussi.
Oh, et j’ai oublié de parler de l’anime. REGARDEZ-LE.
ORAORAORAORAORAORAORAORAORAORA –MUDAMUDAMUDAMUDAMUDAMUDAMUDAMUDA
Part 4 – Diamond Is Unbreakable
Cette fois, exit les années 80, et bonjour les années 90. On retourne donc au Japon, à Morioh cette fois, où Josuke Higashikata, fils illégitime de Joseph Joestar (oh l’enfoiré) apprend l’existence des Stand, et les amis qu’il se fera au court de l’histoire l’aideront à venger le fantôme d’une jeune fille en pourchassant Kira Yoshikage, un tueur en série qui assassine des jeunes femmes à travers la ville.
Cette partie est selon moi la plus intéressante de JoJo. Il faut savoir par ailleurs, que c’est la partie la plus personnelle et la préférée d’Araki, l’auteur du manga. Les personnages sont des plus intéressants, et leurs relations également. On trouve de l’amour, de l’envie de plaire, de la compassion, de la peur, de l’amitié, etttt…des racailles. Josuke et Oyasaku sont vraiment amusants d’ailleurs. Kira Yoshikage est un antagoniste également très intéressant : Celui-ci ne fait pas face aux protagonistes. Il cherche simplement à les fuir, et à tenter de les tuer pour préserver sa petite vie tranquille. Cependant, il leur fera face, de force, car il sera démasqué. Un méchant très intéressant donc, et de plus en plus charismatique au fil de l’histoire.
On voit aussi que les Stands ne servent pas qu’à combattre. Même si le combat reste le cœur de la partie (beaucoup de pêtage de tronche), le concept de Stand se complexifie. Ils servent dorénavant au bien comme au mal, à s’enrichir, à tricher, ou même à améliorer les conditions de vie. Dans Morioh, certains se servent de leur Stand pour ouvrir un commerce ou exercer leur profession. Et c’est ce qui rend cette partie unique et intéressante, et parfois très drole également.
On retrouve également d’anciens personnages (Jotaro, Joseph), et de nouveaux très drôles, loufoques, et intéressants. On voit aussi que d’anciens ennemis deviennent de nouveaux alliés, des personnages évoluent...Bref, une partie très bonne, et à lire.
Part 5 – Vento Aureo
On part pour les années 2000, en Italie où l’on retrouve Giorno Giovanna, le fils de….Dio Brando. Et pourtant il est le héros. Il rejoindra alors la mafia Passionne afin de conspirer contre le boss, Diavolo. Ils feront alors la rencontre de sa fille, Trish Una, qui les aiidera à retrouver Diavolo.
Alors là, un bilan très mitigé. Autant cette partie est très plaisante, autant elle me déçoit dans la conception de ses personnages. Le look des personnages est très étrange, et leurs stands ne sont pas très utiles. L’histoire progresse, et certains combats sont vraiment super (Celui contre Grateful Dead, dans l’avion et contre Green Day sont anthologiques), et on a droit à quelques moments émouvants. Il y a également des étincelles de très bonne écriture, nottament dans les rapports entre Polnareff et Diavolo, ou dans la quête entre les protagonistes et le Boss. Cependant…Les personnages manquent vraiment de charisme, à part Diavolo, Bucellati, Mista, et Trish qui sont vraiment géniaux. Giorno est hélas assez plat, et on se souviendra qu’assez peu des mechants secondaires, à part Risotto et Ciocollatta.
Le véritable intérêt de cette partie résidera dans la fin à partir de leur arrivée à Rome, où Giorno bénéficiera d’un véritable boost de charisme, et où l’histoire sera réellement captivante et émouvante. A part ça, Vento Aureo ne sera pas vraiment géniale. Ca reste cependant une bonne partie.
Je n’ai pas encore lu les trois parties qui reste, je ferai ma critique dessus en temps voulu…
Créée
le 8 févr. 2016
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2 commentaires
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