Avec une couverture et un style visuel chatoyant sur le grand génie diabolique qu'est le Joker, je me suis évidemment jeté sur cette BD les yeux fermés… avec regret.
Le Joker est dépeint ici avec une manière de s'exprimer qui lui va assez peu. Mais outre ce personnage nous avons notre protagoniste : un psychiatre qui veut tenter de "guérir" le fameux clown, tout comme nous le rappelle le récit d'un certain doc Quinzel…
Subtilité n'est pas un mot qui s'associe avec cette BD.
À partir d'ici, des SPOILS
Doté d'un twist facile du genre "En fait c'est moi le fou depuis le début !", qui en plus n'était justifié par aucun élément ou ni même mis en indice. Le personnage prévois de tuer sa gentille famille, mais il ne réussit pas. Pourquoi ? Le Batman l'en empêche ? Que tu crois, c'est grâce au très "sophistiqué" pouvoir de l'amour ! Bah oui, c'est quand même le héros de l'histoire après tout, il ne peut pas être vraiment méchant…
Le découpage des images est vraiment moyen la plupart du temps, il ne raconte pas grand chose. De la grammaire basique qui conviendrait mieux à un téléfilm. Cela rend les dialogues très inintéressant à regarder, autant juste les lire.
Le visuel du Joker est très très pauvre, il ne subsiste de lui qu'une parodie. Ce n'est plus qu'un homme pale avec des expressions d'un jeune ados devant une caméra filtrée.
Ici pas de contour noir aux yeux. Les cheveux sont courts et verts très foncés, ils en deviennent finalement noirs. Les couleurs sont souvent sombres, donc le contour rouge iconique de son sourire ressemble à de la confiture sèche que l'on pourrait confondre avec une grosse croute.
Généralement, les planches se veulent réalistes, comme le récit. Mais chaque personnage ressemble finalement à un pauvre gars perdu qui surjoue autant qu'il le peut. J'ignorais qu'une BD avait ce pouvoir.
Batman est sûrement le plus ridicule, le joker le plus moche, et notre protagoniste le plus bette, surtout quand il s'énerve d'une case à l'autre simplement parce que le Joker à une information sur lui ou sa famille. (T'inquiète mec il est en prison. OK parfois il s'échappe et fait des folies, mais aucune raison de croire que ça va (encore) arriver).
Le tout est trop brusque, il ne prend pas son temps, il n'instaure pas d'ambiance particulière.
Le récit se veut dramatique et viscérale, mais je n'ai pas vu de surprise ou d'étincelante nouveauté.
Pour faire simple, autant dire que la psychologie n'est à aucun moment crédible. Notre idiot principal se met facilement dans tous ses éclats en pleine séance. Incohérent pour un psy, il lui faudrait un.
Comme si ça ne suffisait pas, l'intrigue est accompagnée d'une petite histoire bonus qui trouve plus tard une place pitoyable dans l'histoire.