Inégal cet album.
Non pas parce que les auteurs segmentent plus franchement leur production amis simplement parce que l'un comme l'autre proposent des bonnes et puis parfois des mauvaises idées. Ma préférence va pour heuu, je sais pas qui est qui en fait, je retiens jamais... le gros poilu ! On va l'appeler comme ça. C'est le gros poilu que je préfère même s'il propose aussi les pires pages. Disons qu'il pond la pire histoire nombriliste avec résolution hyper facile, mais à côté de ça, il aborde aussi d'autres petits trucs fort sympas qui sont en continuité avec la série Monsieur Jean et il part dans certains délires bien exploités. L'autre auteur propose un travail plus constant, mais mou : ça passe mais c'est jamais extra.
Graphiquement, j'aime bien les deux styles proposés. Le petit chétif sosie de Jean propose quelque chose à la Trondheim on va dire, un trait fin avec peu de déliés. Le gros poilu aime au contraire jouer avec son pinceau (enfin je crois que c'est du pinceau, ça a l'air fluide en tous cas) et en joue très bien. Je suppose que c'est de lui que vient le style Matisse de plus en plus présent dans la série puisque son trait y fait fort penser à nouveau ici. Le bougre délivre quelques très belles pages aussi, je pense au moment où son personnage perd un peu la tête et que tout se déforme.
Bref, globalement, c'est intéressant même si au final, l'aspect making of est très peu présent et qu'on se retrouve surtout à une sorte de remake de Monsieur Jean.