Après les conseils en animé de mes fils -ici et là si ça t'intéresse-, cette fois je me suis tournée vers ma fille qui m'a tout de suite mis les deux premiers tomes de *Jujutsu Kaisen* entre les mains en me disant « vu que tu aimes bien les trucs un peu bourrins, ça devrait te plaire ». Je ne sais toujours pas si je dois me sentir flattée qu'elle me connaisse aussi bien, ou insultée d'être indirectement traitée de psychopathe par mon propre sang...
L'histoire est somme toute assez classique. Des lycéens d'un club de spiritisme trouvent une relique bien dégueu enveloppée de bandelettes qu'ils décident de retirer -oui les ados sont un peu couillons parfois- pour découvrir un doigt, ce qui fait apparaître des fléaux -des monstres bien crades- attirés par la puissance de la relique. N'écoutant que son courage -ou son inconscience-, notre héros Yuji fonce dans le tas pour sauver ses amis. Au cours de la bagarre, il ingurgite le doigt et est alors possédé par l'esprit de Sukuna, un puissant fléau. Au lieu de mourir instantanément, Yuji réussit à retrouver le contrôle de son corps et est alors admis dans une école d'exorcisme à Tokyo.
Le style est très dynamique et ce premier tome démarre sur les chapeaux de roue -oui j'aime les expressions désuètes- on ne s'ennuie pas un seul instant. Les personnages sont attachants et chacun à droit à sa petite page de présentation par l'auteur. Yuji,la forte tête qui possède de base une force hors du commun, Megumi l'élève de seconde un brin méprisant et Nobara la petite campagnarde qui vient en ville casser du fléau vont former un trio sympathique qui ne manque pas de nous faire rire à de nombreuses occasions. Le tout sous la houlette de Gojô Satoru -mon coup de cœur-, leur mystérieux professeur bien badass. Le coup de crayon est surprenant et nous offre un bestiaire assez fou, malheureusement pas assez exploité à mon goût. J'aurais aimé plus de des grandes illustrations des fléaux.
L'auteur nous fait également découvrir quelques anecdotes sur la culture nippone. Ainsi, dans ce premier tome, il nous parle des kikufuku -une pâtisserie typique de la ville de Sendai- au beau milieu d'un combat avec un fléau. Tout est normal.
Premier manga de Gege Akutami, ce tome 1 est une réussite et me donne envie de lire la suite très rapidement.