Kamui-Den est un manga dont la trame de l’histoire se déroule au Japon, durant l’ère Edo.
En dépit du titre, Kamui partage la vedette avec deux autres protagonistes : le paysan Shosuke et le guerrier Ryunoshin. Kamui, lui, est un paria.
Nous suivons donc le parcours de trois jeunes garçon, qui de par leur classe sociale, seront promit à des destinées différentes. A leur échelle, ils tenteront de s’affranchir de ce système féodale que l’auteur lui-même n’hésitera pas à qualifier « d’absurde » à plusieurs reprises.
Avant de commencer ce manga, je dois avouer que mis à part les samurais, je ne connaissais pas grand chose de cette ère. Rien d’anormal dans cela. Il était clair que ce n’était pas dans les manuels d’histoires européens (déjà bien remplis), que j’allais en apprendre davantage sur le moyen-âge dans un pays d’Asie lointain.
Lors de mon emprunt de ce livre à la bibliothèque, je n’avais d’ailleurs aucune intention de me documenter sur cette période passée. Le résumé de la quatrième de couverture était me plaisait bien, tout simplement.
Qu’a cela ne tienne. Sanpei Shirato, l’auteur du manga (visiblement plutôt calé sur le sujet) nous immerge dans le monde de Kamui et ne rate pas une occasion de rajouter une note sur les us et coutumes de l’époque. Certains pourraient trouver cela indigeste tandis que d’autres (comme moi), apprécieront les mini cours d’histoire parsemé ici et là dans le récit.
En ce qui concerne l’histoire en elle-même, S. Shirato peut parfois donner l’impression de ne pas savoir où aller et certaines « pirouettes » scénaristiques pourraient faire grincer les dents.
J’ai personnellement eu du mal à digérer la mort de Kamui, puis l’apparition de son double qui sort d’on ne sais où. A croire que l’auteur n’assumait pas la mort de son personnage. D’autant plus que tous les autres protagonistes se comportent avec le « nouveau » Kamui exactement comme avec feu son petit frère.
Il peut également y’avoir des petits soucis de cohérence comme le fait que les personnages ne vieillissent pas tant que ça alors que l’histoire se déroule sur une période de plus de 40 ans.
Le chapitre final pourra également laisser certains d’entres nous (dont moi) sur notre faim.
Qu’est il advenu de Kamui ?
Le ton de la fin n’est cependant pas surprenant quand l’on connaît l’ère durant laquelle se déroule l’histoire et surtout quand l’on sait à quoi aspirent nos protagonistes. Une aspiration légitime quoi qu’utopique pour l’époque.
Un manga que je conseillerai sans hésiter même si il faut par moment avoir le cœur accroché, car Shirato expose dans son œuvre une réalité qui comprend également ce qu’il y’a de plus moche (viol, mort d’enfants, actes criminel impunis…)