Que cela soit en matière de film d’horreur (Halloween) ou de science fiction (New York 1997), le réalisateur John Carpenter n’en est pas à son premier coup d’essai. Ayant déjà fait ses preuves, c’est donc en 1982 qu’il décida de sortir un film mêlant les deux genres cités ci-dessus : The Thing.
Une équipe de chercheurs américains est attaquée par un être malveillant non humanoïde capable de prendre possession de n’importe quel être vivant. L’équipe décide de l’éradiquer mais très vite un climat de terreur et de suspicion s’installe à l’intérieur de la base.
Les amateurs d’horreur et de science fiction trouveront leurs compte dans ce film où gore et surnaturel sont au rendez-vous. Du découpage de membres suivi d’effusion de sang au monstre barbare venu d’ailleurs, on peut dire que Carpenter ne fait pas dans la dentelle lorsqu’il s’agit de filmer les séquences d’action. Mais toute cette violence est elle nécessaire ? Le réalisateur ne ferait il pas dans la surenchère uniquement dans le but de choquer le spectateur ? Oui et non.
A travers ces séquences, Carpenter nous présente la Chose comme un être brutal et sans pitié mais toutefois capable de réflexion, ce qui ne la rend que plus dangereuse aux yeux du public et de nos protagonistes.
Le réalisateur ne veut pas seulement nous rendre témoin de l’horreur mais plutôt nous la faire ressentir. De là, Carpenter réussit un coup de maitre en parvenant à captiver son audimat. Tout au long du film nous n’en savons pas plus que nos chercheurs à propos de l’identité de cette chose. De plus, nous sommes comme eux en proie à la suspicion et les faits présentés nous poussent à nous poser les mêmes questions que nos protagonistes.
Le sentiment de terreur et de malaise n’est donc pas uniquement dû à la violence omniprésente tout au long du film, mais aussi au climat de panique et de paranoïa qui s’installe progressivement dans la base.
Pour finir, je dirais que malgré sa date de sortie, le film vieilli plutôt bien et pourra plaire aux jeunes générations. Le petit coté Thriller sera un petit plus pour les téléspectateurs réfractaires à la science fiction. A noter tout de même qu'aucun protagoniste ne se démarque par son charisme d'où le fait qu'il sera au départ difficile de savoir qui est qui.