La fin du tome 1 avait laissé le lecteur plongé à l'aube de la folle quête de Tétanus, verdâtre valet scientifique du Techno-amiral, lui-même au service du répugnant techno-pape. Il semble bien que Tétanus le serviteur veuille en effet créer un clone du méta-baron actuel dont l'objectif sera la destruction de son original.
Si le scénario prend un tour plus captivant, c'est surtout car de nouveaux enjeux apparaissent dans le récit. Certes, l'ultra violence est toujours présente mais l'attachement voire l'amour y trouvent également leur place. Les sentiments semblent guider les choix de certains et ce guide donne une toute autre profondeur à la narration.
Comme tout cela est illustré avec le talent que Valentin Séchet avait déjà brillamment démontré précédemment, le plaisir de la lecture n'est est que meilleur. La maîtrise des couleurs et l'utilisation de la lumière peuvent s'apprécier sans retenue tant les diverses représentations sont superbes.
Ce diptyque se conclut de façon correcte, laissant augurer une suite qui laisse quelque peu dubitatif. L'éditeur ayant eu la bonne idée de nous offrir 7 pages inédites du prochain opus, le lecteur peut se rendre compte qu'avec le changement de dessinateur, il perd beaucoup. Le nouveau tenant du crayon montre manifestement des difficultés à illustrer les visages (le reste demeurant de bon niveau), en particulier celui du techno-pape. Ce recul du niveau de dessin est tel, après le brio montré par Valentin Séchet, que je me passerai de poursuivre l'aventure.