Kiki, c'est un peu l'icône féminine et française du Paris d'antan. Oui, elle a côtoyé du beau monde la bougresse, Picasso et Hemingway pour ne citer qu'eux. Anecdote amusante, la moitié de ceux là lui sont passé dessus.
Mais là intervient un problème. C'est super intéressant de la voir évoluer au milieu de la jet-set de l'art de l'époque, mais finalement, on s'en balance un peu d'elle. Bah évidement, à chaque fois qu'on la voit, elle boit, s'envoie en l'air, exhibe ses formes et surtout, veut être le centre de toute l'attention. Finalement, on ne l'a connait pas aussi bien que ça. Finalement, on ne l'apprécie pas autant qu'on ne le voudrait. Ses charmes sont inefficaces, et celle dont on devrait s'éprendre, l'héroïne éponyme, n'est pas du tout la plus intéressante. On découvre un personnage lunatique, égocentrique et superficielle là où Alice Prin était atypique et attachante. Pire, on a du mal à approuver ses choix et à être de son partie. Bref. Même si on reconnaîtra la force de caractère du personnage, il n'est décidément pas vraiment intéressant.
La réalisation est quand à elle assez basique. Dessins simplistes et maladroits, et narration découpée en épisodes chronologiques, parsemés d'ellipses floues et non maîtrisées.
Kiki, sans être une mauvaise BD, n'en est pas forcement une bonne. Elle ne marque pas par sa qualité et celle de son personnage. L'époque et les personnages secondaires étant les vrais points forts, si on peut les considérer ainsi tant c'est indirecte.