Une œuvre qui justifie pleinement l'appellation de "roman graphique". C'est une plongée de 450 pages dans l'histoire très émouvante d'un prisonnier aveugle dans le Chicago des années 1930, mais aussi une exploration des relations père-fils (pour plusieurs personnages) et l'histoire d'une remontée progressive de l'enfer (des enfers) grâce à la philosophie et à la poésie.
Au premier abord, le dessin paraît trop simple puis, peu à peu, le lecteur appréhende sa parfaite adaptation au sujet, sa richesse et sa puissante mise en image de l'invisible (l'obscurité, les pensées, la musique, notamment).
Je ne spoile pas l'élément que j'ai appris à la fin du livre car je ne lis jamais les quatrièmes de couverture.