Alors ça ! Mais vraiment ! Je ne m’y attendais pas du tout, je ne l’ai pas vu venir. Le mariage avec lequel Tom King nous soule depuis une cinquantaine d’épisodes n’a pas eu lieu ! Batman et Catwoman ne se sont pas marié… Était-ce attendu ? Non sûrement pas… Mais le pire dans tout cela, parce que c’était prévisible dès le départ, c’est la façon dont Tom King amène le truc ! On comprend, facilement depuis le temps, que l’angle d’attaque du scénariste c’est la psyché de notre héros. Mais il y a des limites, ce fut un épisode ridicule !
Depuis la cérémonie de mariage entre Batman et Catwoman, le Chevalier Noir a vu sa vie chamboulée et c’est à Dick Grayson, le premier Robin devenu Nightwing de prêter main-forte à celui qui était autrefois son mentor. Mais les exactions de KGBeast et du Pingouin vont mettre à mal l’unité des deux justiciers, au cours d’une machination qui n’a qu’un seul but : briser Batman.
Batman Rebirth présente les dernières aventures consacrées au Chevalier Noir de Gotham ! Au scénario, Tom King (Mister Miracle), la nouvelle star montante de DC Comics, est assisté au dessin par Mikel Janin (Grayson), Tony S. Daniel (Justice League) et Matt Wagner (Batman et les Monstres). Ensemble, ils entraînent le héros dans un périple dont ile ne sortira pas indemne.
(Contient les épisodes Batman #50 à 60, Batman Secret Fils #1 et Batman annual #3)
Ce neuvième tome, déjà, de Batman Rebirth par Tom King, démarre assez lentement. Nous avons le droit à quelque pas de Batman Secret Files, dont je cherche, encore, à comprendre l’utilité. Mais je laisse vite tomber. Ensuite nous avons le droit à un épisode avec le retour de Nightwing. Le premier Robin est bien décidé à utiliser toute sa bonne humeur pour tenter de remonter le moral de Batman. Tout cela au milieu de flashback sur l’arrivée de Dick chez Bruce.
On assiste, en quelque sorte, à un renvoie d’ascenseur.
L’épisode, certes sympathique, nous permet surtout de retrouver le grand Matt Wagner au dessin. Quel plaisir, quelle joie de retrouver les traits de cet artiste emblématique pour le Chevalier Noir.
Le tome démarre véritablement par la suite. Alors que Dick tente, tant bien que mal, de dérider un peu notre justicier (pour le côté deuil ou brisé, on repassera… Après le procès de Mister Freeze, c’est vite mis de côté…), une vieille connaissance fait son retour en ville. Un retour qui va déboucher, au détour d’une nouvelle boutade du jeune homme, à une balle dans sa tête ! KGBeast a de nouveau frappé !
Dès lors, Batman lance la traque, il va devenir de plus en plus violent ! Et lorsqu’il se retrouve face à KGBeast, une nouvelle fois, il va laisser éclater sa rage, un véritable passage à tabac, plus aucune retenue. Mais KGBeast n’est qu’un pion, une première étape. Batman sait pertinemment que cette balle dans le crâne de Dick n’est pas à l’initiative de KGBeast. Commence alors une nouvelle traque.
Cela va le conduire au Pingouin ! Mais contre toute attente, Batman, et les lecteurs, réalisent que le Pingouin n’est lui aussi qu’un pion ! S’il n’a rien à voir avec ce qu’a fait KGBeast, il est celui qui a lancé Mister Freeze contre ces pauvres femmes dans le précédent. Au cœur de l’Asile d’Arkham, un homme implacable ourdit sa vengeance. Mais lorsque Batman se retrouve face à lui, notre justicier ne retrouve qu’une sorte de légume ! La rage l’emporte et Batman finit par basculer ! Des actes qui vont avoir de sévères répercussions.
Loin d’être passionnante, cette intrigue se laisse lire. Force est de constater que Tom King passe enfin la seconde ! La destruction psychologique de Batman avance plus en quelques pages qu’en huit tomes. L’ennemi de Batman joue avec lui, le poussant à s’autodétruire tout seul ! Jusqu’à va-t-il sombrer ?
Notons l’annual, mon épisode préféré de Tom King, pour ne pas dire le seul (troll gratuit). Un épisode qui prend à la gorge pour mettre en lumière la relation si subtile et forte entre Bruce et Alfred.
Graphiquement, outre le sublime chapitre de Matt Wagner, on retrouve Tony S. Daniel, en bien meilleure forme que depuis longtemps, sur la partie avec Dick, et Mikel Janin, que j’apprécie de moins en moins, pour celle avec le Pingouin. Un mélange des genres qui ne fonctionne pas. Je regrette la période Snyder et la régularité de Greg Capullo à ses côtés.
Bref, peut-être le tome le plus intéressant du run de Tom King. Je n’ai tellement pas aimé ce qu’il nous a proposé jusqu’à maintenant. Un troisième annual qui pousse aux larmes, et un Batman qui sombre de plus en plus dans le chaos, plongeant tête la première dans le piège de son ennemi.