Cette Bande dessinée pue.
Elle exhale des odeurs de crasse et de vomi, de sous-bois pourris et d'aisselles sales.
Le héros vit dans sa merde et en fait une expérience mystique. Il bouffe des cadavres d'animaux mort et s'en délecte.
C'est dit, c'est montré mais avant tout, c'est ressenti.
Les mots et les traits de Larcenet transmettent le poids, on sent la graisse qui pèse et la sueur qui coule.
Pourtant, comme les policiers qui enquêtent, on écoute, dégouté, les disgressions métaphysiques tout en s'impatientant de comprendre ce qui s'est passé, comment est mort la petite Oudinot et pourquoi.
Et au moment où nous aussi on claquerait bien la gueule au gros, les prémisses d'un rebondissement nous rappellent qu'il s'agit d'un thriller.
Alors que le gros qui narre ne s'attachait à rien, tout à coup, il met en garde, semble inquiet. Nous aussi du coup.
Alors on pince le nez, malgrès les odeurs qui s'échappent de cette BD, malgrès le dégout et l'attirance mélés, et on replonge dans la fosse pour connaitre l'entière histoire.
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