Effectivement, le passage de relais fait un peu de mal: On s'est probablement régalé des 8 précédents tomes, au minimum, pour en arriver là, et le changement de main saute immédiatement aux yeux.
Évidemment, reproduire exactement le style hyper concis de Mignola n'est ni pertinent ni sérieusement envisageable: C'est affaire de cadrages, de dosages et de suggestion, toutes choses que Fregedo ne maîtrise pas suffisamment pour faire illusion. Alors pourquoi essayer?
Voilà ce qui me laisse sur ma faim, Fregedo fait du bon boulot mais son mimétisme revendiqué est une constante invitation à la comparaison, et à ce jeu Mignola s'impose, habitude ou pas.
Dans les recueils suivants, plusieurs histoires sont dessinées par Corben. Un gros calibre certes, mais qui apporte son propre style lui aussi inimitable, et c'est bien plus intéressant.
Le scénario, un poil bordélique, n'est pas dénué de morceaux de bravoure et reste plaisant à lire, sans plus.