Un titre qui prend petit à petit

Que j’avais hâte de me lancer dans un nouveau titre Bliss Comics. Mes lectures sont un peu espacées, pour éviter l’overdose et apprécier correctement chaque nouveau titre. Et puis j’ai mis du temps à me décider entre Divinity et Quantum & Woody, puis Ninjak est sorti et je me suis lancé dedans. Un tome plus gros, toujours aussi soigné et avec une couverture qui tape vraiment à l’œil.

Colin King était une jeune recrue du MI-6, les services secrets britanniques. Lors de sa première mission, il apprend l’art de l’espionnage et noue une dangereuse relation avec sa superviseuse…
Aujourd’hui : Colin King est devenu Ninjak, le plus grand espion de l’univers Valiant, un maître assassin expert en arts martiaux et en gadgets high-tech. Il est en mission pour traquer les Sept Ombres, une cabale secrète de maîtres shinobis qui semble avoir de mystérieux liens avec son passé et son apprentissage…
Matt Kindt (Divinity, The Valiant, Raï) s’associe à Clay Mann (X-Men : Legacy, Poison Ivy) et au légendaire Butch Guice (Bloodshot Reborn, Captain America…) pour une mission mêlant mysticisme et technologies de pointe dans ce premier volume des aventures en solo de Ninjak.
(Contient les épisodes #1 à 5)

Ninjak est un personnage qui ne m’a pas spécialement plu lors de mes premières lectures Valiant, chez l’ancien éditeur français de la maison d’édition se foutant des lecteurs. Il faut dire que je l’ai peu vu, mais j’ai trouvé un personnage antipathique et pas spécialement intéressant. J’avais donc quelques doutes avant de me lancer ici.

Mais ces doutes ont été assez rapidement balayé. Matt Kindt nous plonge immédiatement dans le feu de l’action et les dessins de Clay Mann sont particulièrement immersifs.
L’artiste au trait nonchalant, nous propose une formidable immersion dans l’action. Certes, j’ai un peu de souci avec ses yeux, toujours très allongés, très « asiatiques » qui donnent un peu le même regard à tous ses personnages. Cela reste, néanmoins, qu’un détail dans ce très bel ensemble graphique. C’est rythmé, vif avec de superbes couleurs d’Ulises Arreola, on est vraiment happé par les dessins.
Petit mot sur Butch Guice, qui signe les dessins flashbacks de Ninjak. Des dessins sublimes, des personnages qui dégagent un charisme de dingue, une ambiance inégalable.
Encore un petit mot, également, sur Juan José Ryp, qui lui, signe le chapitre sur la terrible, mais endiablante, Roku. Un style toujours aussi agressif, détaillé et sanglant.
D’un point de vue graphique, c’est un régal !

A la manière d’un James Bond, Ninjak s’ouvre avec une grosse scène d’action ! L’infiltration de Ninjak dans une prison pour libérer une femme aux cheveux aussi dangereux que Médusa des Inhumains.
Commence ensuite sa véritable mission, la véritable intrigue démarre. Ninjak est envoyé en Asie pour infiltrer l’Armurerie, le plus grand, gros et incroyable fabriquant d’armes au monde. La moindre idée d’arme vous traverse l’esprit et moyennant argent, logique, l’Armurerie vous la fabrique, à l’unité ou en série.

Ninjak est un ninja incroyable, sans doute le meilleur de cet univers, il met alors toute sa formation, ses connaissances à profit, afin de réussir son infiltration auprès de Kannon, l’une des Sept Ombres par lequel il tente son approche. Mais cette mission est dangereuse, cette organisation est ce qui se fait de pire, ou de mieux, cela dépend du point de vue, il retrouve face à une ennemie redoutable, Kannon l’est tout autant et surtout cette mission fait remonter des souvenirs de son passé…

Bref, mine de rien, au fil de ma lecture, j’ai été complètement conquis par ce titre. Rien de transcendant mais des personnages qui s’imposent, pas une intrigue extraordinaire mais un vrai plaisir de lecture, une véritable immersion dans ce titre. Une belle surprise donc, je n’attendais rien de ce héros et je me retrouve avec un vrai titre de qualité, dont j’ai vraiment hâte de lire la suite.