Tandis qu'une exposition consacrée à l'Atelier des Sorciers a été annoncée pour le prochain festival d'Angoulême, petit bilan provisoire des 13 tomes parus, avec leur lot d’éditions collectors.
Le sort a fait effet sur ma personne en bas de la page 93 du tome 2. C’est une case qui a fait remonter plein de souvenirs d’enfance et que je regarde encore et encore. Les paysages, l’architecture globale de cet univers me plaisent, au-delà même de l’intrigue générale.
Cette dernière emprunte des chemins connus, qui me font penser à FullMetal Alchemist. Une jeune fille, après une certaine « bourde » rencontre un maître sorcier, rivalité et amitié avec d’autres personnages, épreuves à passer, mystères à tous les étages… On ne sera pas surpris par le déroulé général de l’histoire. Il y a même certains passages qui m’ont un poil déçus car déjà vus (le maître qui a sa part d’ombre, le pouvoir de l’amitié, la jeune fille qui donne des leçons à des grands anciens…).
Or, le titre parvient aussi à emprunter des sentiers où les parallèles entre sorciers et artistes (mangakas ?) sont nombreux, où il y a peut-être une part d’auto-réflexivité. Au-delà, ce monde de l’Atelier des Sorciers nous parle aussi du nôtre avec ces dysfonctionnements et rapports de force. Parfois on voit surgir une case ou une réflexion qui perce la page : l’héroïne est-elle bien du « bon » côté ? Le conséquentialisme n’a-t-il pas du bon ? L’ignorance est-elle la solution à tout ?
Le mystère demeure aussi sur l’origine du père de l’héroïne (est-ce un sorcier ? D’où le fait que la confrérie du capuchon s’intéresse à elle ?) ; certains lieux ont été aperçus, qui devraient être explorés plus tard… il y a toutefois un certain vertige qui interroge sur la longueur totale du récit tant les pistes à explorer sont nombreuses. Est-ce que nous aurons l’occasion de tout voir ou la frustration l’emportera, à l’instar de Claymore ? Réponse dans l’Atelier de Kamome Shirahama bien sûr !
La note : Do NOT burn the Witch /20