Tu vois les petits mickeys que tu dessinais sur tes feuilles de cours pendant que le prof de maths était super intéressant ? l'impression que ça durait des heures et que pour t'en sortir fallait te plonger dans un univers propre à tous les bahuts ?
C'est exactement c'que j'ai ressenti en lisant L'Attente Infinie. Julia Wertz est à la fois le genre d'héroïne qu'on retrouve dans Ghost World ou Daria. Dotée d'un cynisme hilarant, à vous fendre les côtes en quatre que multiplie 6 mais je suis toujours une quiche en maths donc démerde toi pour pécho la solution.
Elle raconte sans pathos, sans "regarde ma teuch et mon couteau comment on a trop fait de la merde". Non pas de ça ici, salut. Julia illustre avec un humour décapant tous les petits boulots (qu'elle a eu depuis qu'elle à l'âge de manger des céréales dans un vrai bol, genre six ans tu vois ?), la relation énorme avec son frère à te faire jalouser n'importe quelle osmose fraternelle jusqu'à sa maladie (Lupus) qu'elle contracte et qui aura un impact important sur sa carrière et ses petites cuites mémorables.
C'est une BD qui se lit en long et en large, un petit côté indé qui vous laissera pas de glace et qui fait du bien, un peu comme la première fois qu'on a découvert Ellen Page dans Super.
Si j'étais assez con pour mettre des notes aux bouquins que j'ai aimé, celui là aurait 67/20.
S'il t'en faut plus pour te convaincre va jeter un oeil dans n'importe quelle librairie indé qui saura super bien te conseiller.