Je veux un Director's Cut en 3 tomes!
Je me suis longtemps demandé si Blacksad n'était pas un peu surcôté, au vu des passions que le chat noir détective déclenche sur les forums. C'est vrai quoi, personne n'a jamais voué de culte à son pote Canardo (un canard noir détective... personne ne fait le rapprochement ?). Enfin, c'était jusqu'à ce que je lise Blacksad en fait.
Ce tome 4 est une plongée dans l'univers de la Nouvelle Orléans, avec du jazz, du blues, du carnaval et du vaudou. Comme d'habitude le style est magnifique (dessin, couleurs) et transcende le côté animaux humanisés tout en parvenant à restituer l'ambiance moite de la Louisiane. Le scénario quant à lui n'a pas à rougir puisqu'il est à la hauteur des meilleurs romans noirs.
Pour être tout à fait honnête, je regrette tout de même le rythme de la narration, bien trop soutenu à mon goût. D'une page à l'autre il faut parfois revenir en arrière et vérifier qu'on n'a rien raté tant le rythme est soutenu ; Dommage que certains personnages secondaires pourtant prometteurs ou charismatiques ne soient pas plus développés. Si Blacksad était un film, il irait trop vite et la version Director's Cut durerait 2h30.
Tout ça pour dire que Blacksad n'est pas surcôté et est à lire les yeux fermés.