Après avoir transposé la chasse aux communistes des années 1950 aux États-Unis, Blacksad, avec ce quatrième opus, nous emmène tout droit en Nouvelle-Orléans où son enquête sera mêlée à la drogue et au jazz.
Si dans les épisodes précédents, l'intrigue était parfois résolue un peu trop facilement et cousu de quelques fils blancs, c'est la première fois que ça me dérange vraiment, pourtant L'enfer, le silence avait tout pour me plaire grâce à son cadre. J'ai trouvé que les auteurs ne retranscrivaient pas vraiment toute la chaleur, la particularité et l'ambiance redneck de la Nouvelle Orléans jazzy, ni la noirceur et les drames liés à la drogue. De plus, certains personnages n'apportent pas grand-chose au récit, sans que ce soit totalement préjudiciable, c'est vraiment dommage car il y avait vraiment moyen de faire mieux.
Effectivement, il reste quand même de bonnes choses et le positif l'emporte, ça reste plaisant à lire, assez fluide et bien construit tandis que le détective Blacksad est toujours aussi attachant qu'intéressant. Les dessins sont de qualités, participant à l'immersion et ils sont toujours bien soignés, tant dans les arrières plans que les personnages. L'histoire en elle-même reste aussi intéressante, bien qu'il aurait été peut-être plus judicieux de plus l'approfondir, voire même de la faire tenir sur deux tomes.
Bref, ce quatrième opus de Blacksad laisse un léger gout d'inachevé tandis que les auteurs peinent à réellement nous faire ressentir l'atmosphère de cette Nouvelle Orléans drogué et jazzy. Dommage, car le potentiel était bien là.