Un nouveau départ
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BD franco-belge de Arleston et Didier Tarquin (2009)
Avec L’Énigme Or-Azur : 1ère Partie, premier tome de Lanfeust Odyssey sorti en 2009, Arleston et Tarquin reviennent pour prolonger les aventures de leur héros mythique. Mais plutôt que de nous replonger dans l’excitation épique des débuts, cette nouvelle épopée donne plutôt l’impression de feuilleter un album de vacances un peu raté : les paysages sont jolis, mais les histoires manquent cruellement de saveur.
Lanfeust, autrefois héros charismatique et insouciant, semble ici coincé dans une crise existentielle qui peine à captiver. Transporté dans un univers où la magie et la science flirtent de manière maladroite, il tente de résoudre une énigme qui, soyons honnêtes, intrigue beaucoup moins qu’elle ne l’aurait dû. On sent que les auteurs cherchent à injecter de la nouveauté dans leur saga, mais le résultat ressemble à une potion mal dosée : un mélange d’anciens ingrédients qui n’a plus tout à fait le même goût.
Les nouveaux personnages peinent à s’imposer face à des figures légendaires comme Hébus ou Cixi. On sent qu’ils veulent briller, mais ils ressemblent davantage à des figurants dans un décor qu’à des protagonistes dignes de leur propre aventure. Même Lanfeust, d’habitude si énergique, semble évoluer en pilote automatique, comme s’il savait que l’intrigue le traînerait de toute façon jusqu’au bout.
Visuellement, Didier Tarquin reste fidèle à son style : les dessins sont colorés, dynamiques, et les paysages riches en détails. Mais là où les tomes précédents regorgeaient d’une inventivité visuelle qui soutenait l’histoire, ici, les images ne suffisent pas à masquer les faiblesses du scénario. Tout est beau, mais le souffle épique manque cruellement.
Quant à l’humour, autrefois un pilier de la série, il se fait ici plus rare et moins percutant. Les dialogues s’efforcent de garder un ton léger, mais les blagues tombent souvent à plat ou semblent forcées. Ce qui faisait la force des premiers tomes – cette capacité à mêler aventure, magie, et dérision – paraît ici comme un souvenir lointain.
En résumé, L’Énigme Or-Azur donne l’impression d’un héros fatigué qui tente de se réinventer sans trop savoir comment. Les fans de la première heure trouveront peut-être un plaisir nostalgique dans ces pages, mais les nouveaux venus risquent de se demander où est passée la magie. Une odyssée qui promet beaucoup, mais qui peine à décoller. Peut-être qu’un peu de potion magique – ou un retour à l’essentiel – aurait aidé ?
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il y a 8 heures
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