Les premières pages sont prometteuses.
L'ambiance (en noir et blanc), le graphisme (école américaine à la Daniel Clowes), les cadrages (cinématographiques).
Mais à l'arrivée, l'intrigue demeure simplette. En résumé, tou(te)s des dingos !
Alors reconsidérons les aspects plaisants.
Premièrement, je suis tombé des nues à l'issue de la lecture en m'apercevant que l'intégralité est en noir et blanc.
J'y ai projeté des couleurs, que ce soit sur la végétation, les habits ou autres maisons !
Finalement la couverture est marquante et a ancré (encré) ces impressions de coloris pour toute l'histoire.
Deuxièmement, l'ambiance est glauque à souhait, genre film d'horreur à suspense.
A défaut d'être palpable (le noir et blanc ainsi que le graphisme n'aident pas), elle est prenante.
Et l'on se dit que derrière chaque page se trouve une nouvelle agonie.
Pour le reste, tout est histoire de goût.
- Les graphismes à plat, sans aspérités ne me semblent pas faciliter une immersion dans l'univers. Surtout pour les gros plans de visages sans granularité.
- Les décors ou fonds de cases sont également souvent des aplats de nuances de gris.
Il faut donc apprécier le minimalisme pictural.
Mais le bas blesse surtout sur l'intrigue.
Linéaire.
Et qui n'est qu'un enchainement de désillusions tant au niveau des clichés que des mises en situation.
Au choix, les hommes sont des psychopathes, des violeurs, des couilles-molles ou des réminiscences de Norman Bates.
Bref, peu de finesse.
Et un sens global que la chute ne sauvera pas de la caricature.
En somme, une BD engageante dès les 1ères pages avec de belles prédispositions.
Mais trop pauvre dans sa construction et dans les thèmes qu'elle développe pour tenir sa promesse.