L’ambition est louable, l’énergie certaine, le résultat intrigant

Gabriel Rodriguez n’a pas froid aux yeux. Ne convoque-t-il pas dans ce premier tome de L’épée sacrée (Sword of Ages), qu’il dessine et scénarise, la crème des mythes fantastiques – Le cycle arthurien, Conan, Le Seigneur des Anneaux – pour les associer aux grands noms du Space Opera – Star Wars, Warhammer – et à des bribes du Livre de la jungle ?


Élevée par des tigres à dents de sabre dotés de parole, la jeune Avalon est appelée par le vieux mage « hells angels » Merlin à se joindre à trois aventuriers typés, un mercenaire traqueur cynique, un sabreur silencieux et un guerrier bavard, dans une quête à l’épée magique.


L’exercice prestement expédié, notre nouvelle « communauté de l’Épée » est confrontée à un conflit planétaire opposant deux clans autochtones, des guerriers blancs et de musculeux orques rouges, à une sinistre et expéditive garde noire extraterrestre. Par une commode fatalité scénaristique, tout ce beau monde se trouve contraint de se battre à l’épée. Avouons que les combats sont de toute beauté. Gabriel Rodriguez multiplie les angles, les situations et les adversaires, le sang fuse et les têtes volent. Le dessin précis et les couleurs pastelles évoqueront chez les plus anciens le trait de Moebius. La référence est flatteuse.


Le scénariste chilien est moins habile. Si les deux premières séquences, l’enfance et la quête de l’Épée, sont claires, la suite est plus obscure. Pourquoi se battent-ils ? Quel est l’enjeu de ce conflit ? Les réponses nous seront-elles livrées dans la suite ? Nous l’ignorons. Rodriguez est néanmoins parvenu à nous intriguer, nous contraignant à attendre la suite.

Step de Boisse

Écrit par

Critique lue 282 fois

8
2

D'autres avis sur L'Épée sacrée

L'Épée sacrée
AMCHI
5

Beau mais...

Ma critique sera brève car si L'Epée sacrée possède un dessin remarquable qui n'est pas sans rappeler du Moebius, malheureusement le scénario n'en est pas de même. Il est mal écrit et si on sent un...

le 7 mai 2019

2 j'aime

Du même critique

Gran Torino
SBoisse
10

Ma vie avec Clint

Clint est octogénaire. Je suis Clint depuis 1976. Ne souriez pas, notre langue, dont les puristes vantent l’inestimable précision, peut prêter à confusion. Je ne prétends pas être Clint, mais...

le 14 oct. 2016

127 j'aime

31

Mon voisin Totoro
SBoisse
10

Ame d’enfant et gros câlins

Je dois à Hayao Miyazaki mon passage à l’âge adulte. Il était temps, j’avais 35 ans. Ne vous méprenez pas, j’étais marié, père de famille et autonome financièrement. Seulement, ma vision du monde...

le 20 nov. 2017

123 j'aime

12