En voilà une BD que vous aurez du mal à poser avant de l'avoir fini !
L'Épervier, corsaire du roi de France, de son vrai nom Yann de Kermeur, est un noble breton faussement accusé d'un meurtre dès l'entame de l'histoire. A partir de là il devra se démener pour prouver son innocence.
Cette histoire merveilleuse qui nous emmènera des bars de Brest, aux chambres de Versailles, dans les cales de la Méduse, navire appartenant à L'Epervier et le plus rapide connu sur l'Atlantique, et jusque dans les forêts vierges d'Amérique du Sud est palpitante !
Le personnage de Yann est passionnant à suivre, lui et son équipage folklorique (notamment son compagnon Amérindien, Chaka) vont devoir se dépêtrer de toutes les embûches tendues par les ennemis haut placés (Hervé de Villeneuve et Monsieur de la Motte de Kerdu) qui cherchent à s'enrichir en trouvant les trésors cachés par le père d’Agnès de Kermellec.
Bref, tout ce beau monde interagit entre Paris, Brest, les îles bretonnes et l'Amérique du Sud. Le scénario est relativement simple, mais très efficace avec beaucoup de détails, quelques flash-backs (cases aux coins arrondis) et des intérêts qui s'imbriquent dans tous les sens. Nous suivons des personnages allant des plus petits marins et leurs petits problèmes d'argent à des nobles de la cour du roi et leurs manigances pour s'accaparer du pouvoir ou des trésors (gros problèmes d'argents).
Sur ce point il est important de mentionner qu’il y’a un grand intérêt, selon moi, à lire la version intégrale premier cycle. Tout simplement, parce qu'il n’y a aucune coupure dans la lecture, ne serait-ce que pour poser le tome 1 et ramasser le 2, lorsqu’on lit l’intégral. 3 heures de suite sans poser la BD et sans sortir de cet incroyable univers.
Les dessins réalistes et soignés laissent admirer le travail réalisé par Pellerin sur les costumes, les décors et notamment les navires sur lesquels on reconnait énormément de détails. Les expressions des visages laissent également paraitre l'émotion que l'on retrouve avec les expressions et insultes du 17ème siècle ("ma doué", "sacrebleu", "cornedieu", "maudit", etc...).
A la fin de cette épopée, l’impression de quitter un ami nous guette… Après avoir vécu toutes ces aventures ensemble, il est difficile de dire adieu à Yann et Agnès de la sorte. Mais il faut s’y résoudre. Une seule solution pour reste avec eux, revenir à la première page et recommencer la lecture !