L'Escorte - Lucky Luke, tome 28 par mavhoc
Après un "Vingtième de Cavalerie" relativement médiocre, le tome 28 des aventures de Lucky Luke ne parvient pas à redresser la barre et on ressort des 46 planches de l'Escorte avec un relatif constat d'échec.
Bon, que les choses soient claires, ce n'est pas la faute de Morris. Le dessinateur garde toujours le même talent pour mettre en place un univers visuel cohérent, unique et où les personnages ne sont pas tous des copiés/collés. Le narration de Goscinny n'est pas non plus à revoir, on enchaine les différentes villes du Far-West avec une aisance remarquable.
Pourtant, dans l'idée que Lucky Luke escorte Billy the Kid jusqu'au Nouveau-Mexique, il y a un gros soucis : Billy the Kid. Le personnage est plus énervant et agaçant que marrant. Quasiment aucune scènes ne m'a véritablement fait rire avec lui (si ce n'est celle où il s'énerve que les honnêtes gens ne puissent pas dormir en paix). Le personnage de Bert Malloy est, pour sa part, transparent comme bien peu des ennemis de Lucky Luke.
La relation Lucky Luke/Billy the Kid est sous-exploitée au possible. L'antagoniste aurait pu gagner en humanité et amener, ainsi, une relation de type fraternelle/rivale. Mais à la place on a le droit à du Luke habituel, il traite Billy comme tous les desperados, avec humanité et méfiance malgré tout.
Globalement on peut trouver l'humour vite dépassé et peu amusant dans ce tome, l'histoire aussi n'a que peu d'intérêt au final. Pourtant, ça reste distrayant et permet d'avoir quelques moments savoureux.
Luke fera mieux la prochaine fois.