J’ai entendu parler de l’Eternaute à l’occasion de la sortie du film Le transperceneige, lui même adapté d’une BD. J’ai lu plusieurs fois que les deux BDs avaient marqué les esprits à leur sortie (respectivement en 69 et en 84). Ça a titillé mon intérêt et j’ai bien fait car l’Eternaute est une œuvre qui reste encore très forte aujourd’hui.
A sa lecture on peut penser à pas mal de films bien plus récents : la guerre des mondes (pour son ambiance bien opressante et parfois glauquy), District 9 (pour l’aspect «insecte» des monstres) et plein d'autres…J’ai trouvé que la première partie était la plus réussie : on voit un petit groupe d’amis plongés dans le chaos qui va tout de suite s’organiser pour se défendre contre un monde devenu subitement hostile. Les questions soulevées sont assez poussées et sont une introduction idéale à l’excellent roman de Robert Merle : Malevil.
Le style de Breccia pourra en dérouter plus d’un : du Noir et Blanc, avec pas mal de techniques différentes, de jeux de matières qui brouillent volontairement la lisibilité pour prodiguer un sentiment de confusion…On devine les visages plus qu’on ne les voit, la descritpion des monstres est imprécise et ils n’en sont que plus flippants (un peu comme les aliens de Signes de M. Night Shyamalan, qui sont très efficaces parce qu’on ne les voit jamais vraiment).
La seconde partie, qui raconte les affrontements armés entre les humains et les extra terrestres est peut-être un peu moins réussie (je trouve que ça passe trop vite et que ça aurait mérité un développement plus conséquent) mais la conclusion, qui fait très 4e dimension, redonne un petit cachet bizarre bienvenu à la BD.
A noter qu’une première version de l’œuvre, plus longue (mais dessinée de manière plus classique par Francisco Solano López) avait été éditée avant celle-ci.
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le 20 janv. 2014

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