Lector in Fabula
Absorbés par Lovecraft (Et donc Poe) et Casares (Et donc Borges), autant que par le cinéma américain et les combats politiques de leur époque, Alberto Breccia et Hector Oesterheld ont placé...
le 16 mars 2014
1 j'aime
Cette BD est absolument géniale et mérite pleinement son statut de chef d'oeuvre de la BD mondiale. Pour une BD des années 60, le ton y est résolument moderne et mature. C'est vraiment précurseur.
Graphiquement Breccia a un style complètement expérimental, avec un jeu sur le noir et blanc assez extrême qui évoque ce que fera des décennies plus tard Frank Miller sur Sin City et à côté de ça des expérimentations graphiques qui inspireront Sienkiewicz et McKean, avec des collages, une utilisation très particulière des lavis qui produit des visuels peu lisibles mais volontairement déstabilisants (ce qui colle bien pour le rendu des étranges aliens qui envahissent la terre). C'est vraiment très travaillé et très aboutit graphiquement, avec quelques pages vraiment sublimes.
Et côté scénario, Oesterheld nous livre une histoire très sombre avec une dystopie qui lui permet de critiquer facilement l'état de son pays à l'époque (c'est d'ailleurs ça, conjugué aux visuels iconoclastes de Breccia qui précipiteront l'arrêt de la série, comme expliqué dans le très long dossier en postface). Oesterheld nous propose un récit de survivants vraiment très prenant, un genre de Walking Dead avec des décennies d'avance et où les zombies seraient remplacés par de la neige radioactive qui tue instantanément. C'est sombre, viscéral, les héros sont livrés à eux même et c'est vraiment intéressant à suivre (même si on constatera un ton un peu sexiste par moment, soit un reflet de la société de l'époque, soit de la mentalité des auteurs, ou un peu les deux à la fois).
Cette BD est une vraie claque, une oeuvre de SF super intéressante et j'encourage tout le monde à essayer de se procurer le titre pour le lire.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleures BD de science-fiction, l'Elite des Illustrés, Les meilleures BD des années 1960, Lu en 2016 et Bandes-Dessinées d'Argentine
Créée
le 15 nov. 2016
Critique lue 362 fois
2 j'aime
D'autres avis sur L'Éternaute 1969
Absorbés par Lovecraft (Et donc Poe) et Casares (Et donc Borges), autant que par le cinéma américain et les combats politiques de leur époque, Alberto Breccia et Hector Oesterheld ont placé...
le 16 mars 2014
1 j'aime
J’ai entendu parler de l’Eternaute à l’occasion de la sortie du film Le transperceneige, lui même adapté d’une BD. J’ai lu plusieurs fois que les deux BDs avaient marqué les esprits à leur sortie...
Par
le 20 janv. 2014
1 j'aime
Du même critique
Cette BD est géniale. Le concept de base, déjà, m'a immédiatement accroché et fasciné. On a un royaume où la famille royale est géante, avec des humains comme serviteurs et surtout comme nourriture...
Par
le 4 janv. 2016
20 j'aime
Premier tome de l'autobiographie en BD de Riad Sattouf. Une série qui reviendra à priori plus particulièrement sur son enfance, qui peut être source d'intérêt pour le lecteur puisqu'il l'a passé en...
Par
le 4 juil. 2014
19 j'aime
1
Une des sorties les plus médiatiques de la rentrée, et pour cause, c'est le nouvel album de Zep, et qui plus est, pour un public adulte. Pour l'occasion, Zep change de style et opte pour un style...
Par
le 15 sept. 2013
18 j'aime
3