Ce n'est pas le plus marquant des Tintin, je trouve - à mon humble avis. Mais ça n'enlève rien au fait qu'il y a là du bon, du très bon.
On commence l'album avec des craintes de type apocalyptique, puis on s'aperçoit qu'il s'agit de problèmes liés à l'espace, sans se douter que tout cela va nous amener à suivre un long périple naval... De l'imprévu, donc, un petit côté Jules Verne pour ce qui est de la course, mais surtout des gags au moindre recoin de chaque vignette, entre le gel, les délires entre marins bourrus, Milou habillé pour l'hiver, les méchants qui s'énervent au téléphone, le mal de mer, les savants confrontés à la dure réalité de terrain...
Hergé juxtapose donc plusieurs univers différents et s'amuse à montrer ce que ça peut donner. Et on s'amuse avec lui. Finalement, ce qui compte, ce n'est pas l'arrivée de Tintin le premier sur cette fichue étoile/météorite/autre ; ce qui compte, c'est comment on y est arrivé. L'important n'est pas le but mais le chemin.