Le tome 1, qui ne devait d'ailleurs être qu'un one-shot, avait été une énorme déception pour moi. L'idée de départ m'avait séduite avant même la parution, mais j'avais finalement trouvé la BD assez plate, n'exploitant pas assez les potentialités du thème, et je n'avais pas été conquise par le graphisme. Je n'ai donc pas acheté le tome 2 mais, au détour d'un rayonnage de bibliothèque, je suis retombée dessus et la curiosité l'a emporté.
L'aspect social de l'épidémie est plutôt bien traité, j'ai bien aimé les réflexions de tous bords, les pro et le contre-Anamorax, les bars et cinés clandestins, le défilé du 14 février, etc. Mais le plus gros défaut de la BD, selon moi, c'est l'absence d'émotion, à la fois dans le dessin et dans les dialogues. A part Marthe, la petite mamie, et ses amis, les personnages ont toujours l'air un peu trop neutres. On ne distinguerait presque pas les personnages sous Anamorax et les autres... c'est dire ! Quant aux dialogues, la plupart du temps, je n'ai pas réussi à y croire. La confrontation entre Olga et son ex-petit ami par exemple, m'a parue tellement plate et les dialogues tellement creux ! Alors même qu'il s'agit d'un débat vraiment intéressant sur les sentiments.
Bref, même avec ce second essai, je ne suis toujours pas emballée par cette BD, ni graphiquement ni scénaristiquement. Dommage parce que l'idée, encore une fois, était vraiment géniale.