Quel bonheur d’avoir si peu d’attente entre le troisième tome d’Animal Man et celui-ci. Mais quelle déception en réalisant qu’il s’agit de l’ultime volume de la série, vu que cette dernière a tiré sa révérence outre-Atlantique.
Swamp Thing et Animal Man ont donc réussi à faire reculer la Nécrose, grâce à son propre Parlement ! Mais cela ne s’est pas fait sans sacrifice. Alec Holland a perdu sa chère et tendre Abigaïl, mais Buddy a, lui, perdu son fils, Cliff, assassiné par le jeune William Arcane !
Commence alors une longue descente aux enfers pour notre héros. Sa femme, Ellen, le quitte et déménage avec leur fille Maxine, et fou de rage il décide de tourner le dos au Sang, perdant ainsi son lien avec les animaux. C’est à ce moment qu’il apprend sa nomination aux Oscars et qu’un certain Brother Blood fait son entrée en scène !
L’ultime bataille pour le Sang est sur le point de commencer ! Et Brother Blood en revendique violemment le rôle d’avatar absolu, jusqu’alors détenu par la jeune Maxine, la fille d’Animal Man. Un adversaire de taille pour le héros, qui devra affronter le Mal, quoi qu’il lui en coûte. Les nouvelles aventures du héros Buddy Baker touchent à leur fin. Un épilogue détonnant pour clore une série complète en quatre tomes.
(Contient les épisodes #24 à 29)
C’est donc un Buddy Baker au fond du gouffre et bien esseulé que nous retrouvons ! Sans famille, sans pouvoirs, sans but. Et pendant qu’il erre comme un pauvre diable, cherchant à retrouver un brin de motivation. Brother Blood et un Totem « renégat » essaient de renverser le Parlement du Sang afin de s’en accaparer tout le pouvoir et ainsi prendre le dessus sur la Sève et la Nécrose. Et c’est durant ces événements tragiques et inédits pour la Sang que Maxine décide de s’y rendre également afin de retrouver Cliff ! Helen n’a d’autre choix que d’appeler Buddy à l’aide ! Et c’est un couple détruit mais toujours uni par l’amour qui va faire en sorte de récupérer Maxine.
Peu à peu, Buddy va reprendre du poil de la bête, prendre le dessus et montrer, démontrer en quoi il est le parfait avatar du Sang, tant les liens du sang sont quelque chose de primordial dans sa vie, tant ils guident sa vie. Et les ennemis auront beau se mettre entre lui et sa famille, il ne fera qu’accroître sa force, dépasser ses limites afin de tous les franchir.
Et si les ennemis d’Animal Man en prennent pour leurs grades, c’est également le cas du Parlement du Sang qui est purement et simplement rayé de la carte en un rien de temps, ce qui prouve la puissance de Brother Blood et son « maître ». Le Sang va vivre une véritable révolution ! Mais comme on dit souvent, il est toujours plus facile de reconstruire sur des cendres chaudes.
Le titre Animal Man s’arrête donc, mais Animal Man va continuer ses aventures, et cela se voit parfaitement bien avec le chapitre #26 et la petite escapade cosmique de notre héros, il va être appelé à une tâche ô combien plus importante. Et cela permet en plus à Jeff Lemire de le rendre encore plus puissant qu’il ne l’était déjà pour son ultime combat contre Brother Blood et le Totem renégat.
La fin de cette saga, de ce combat, est assez rapide, on sent que la série tirait à sa fin et Jeff Lemire tenait sans doute à clôturer cela de la meilleure des façons. Ce qui est totalement le cas. Le Parlement du Sang va subir des changements drastiques, Buddy fait en sorte de protéger sa famille et remet de l’ordre dans sa vie, une nouvelle mission l’attend et l’auteur nous gratifie d’un ultime épisode, dessiné à quatre mains avec Travel Foreman, plein d’émotion, extrêmement touchant et résumant à merveille toute la richesse de cette série.
L’autre gros point fort du titre, ce sont les dessins, et avec ce tome cela est encore plus vrai avec la présence de Rafael Albuquerque. L’artiste Brésilien, formidable sur American Vampire, nous offre des planches tellement dans le ton de la série, tellement noires. Réussissant avec brio à retranscrire cette ambiance oppressante, malsaine, et excellant dans tous ce qui a trait à l’angoissant voir l’horreur.
Bref, l’une des meilleures séries New52 se termine sans pour autant avoir subit de baisse de régime. Jeff Lemire aura su me rendre le personnage d’Animal Man passionnant et saisissant et celui de Buddy Baker touchant et empathique. Une formidable série, avec des histoires bien plus sombres, plus matures que celles des autres super-slips, avec une galerie de personnages atypiques mais attachants. Vraiment dommage de voir le titre s’arrêter alors que la qualité ne cessait d’augmenter, malgré le haut niveau déjà présent dès les premiers chapitres. Un bien bel au revoir à Buddy Baker et ses proches de la part de l’auteur.
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