Après un second tome très mitigé, il était difficile de se prendre au jeu de cette seconde guerre universelle. On ne va pas se mentir, on pouvait espérer mieux que ce début d'Universal War Two, très mécanique et manquant de trouver de thématique propre, se reposant trop sur les acquis d'une première saga.
Ce troisième tome nous rassure en offrant un nouvel univers, de nouvelles thématiques plus ou moins bien exploitées mais surtout une vraie ambiance réussie. Dans le fond, on n'a que des annonces des sujets, mais on est heureux de voir que Bajram sort totalement du réchauffé pour offrir du novateur et du plus agréable pour ce troisième tome même si, en grattant la surface on se rend vite compte qu'on va devoir compter sur de nouveaux paradoxes temporels ! Et vu comment c'est amené, ça ne se refuse pas.
On regrettera les personnages très caricaturaux voir inutiles, même si on sent que Bajram essaye d'améliorer cela et laisse sous-entendre que certains sont plus que ce qu'ils donnent à voir. Mais quad on compare avec Purgatory dans la première saga, on est forcément un peu déçu. Globalement les personnages sont le réel défaut de ce tome, encore et toujours.
La narration est aussi très classique et ne va guère surprendre les lecteurs.
Cependant face à ces défauts comme je le disais, nous avons le sentiment d'un nouvel univers potentiel à explorer, de nouveaux aspects d'un gigantesque univers s'offrent à nous ! Quelle belle réflexion qui s'annonce. On regrettera également la lourdeur de certains messages (les jeunes sont trop connectés, la guerre c'est mal). Mais fichtre, que le reste est plaisant, et surtout qu'est-ce que c'est beau !
Naviguant entre guerre, huis-clos et espace cosmique, Bajram nous rappelle qu'il est un maître du crayon dans bien des nuances. Somptueux à l'oeil, Universal War Two promet le meilleur à venir, il faut maintenant s'armer de patience.