Bof, bof, bof
Cela fait un peu plus d’un an qu’il est dans ma bibliothèque celui-là ! Et pourtant à aucun moment, je n’ai réussi à me lancer dedans, pourtant j’adore la collection DC Nemesis, qui m’a toujours...
le 27 sept. 2015
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Cela fait un peu plus d’un an qu’il est dans ma bibliothèque celui-là ! Et pourtant à aucun moment, je n’ai réussi à me lancer dedans, pourtant j’adore la collection DC Nemesis, qui m’a toujours enchanté jusqu’à maintenant. Mais ce tome dénote, déjà de par sa couverture, mais surtout car il ne propose pas une mini-série inédite ou ancienne, ou de vieux épisodes, quelque chose de mythique, d’important, qui a fait date pour le personnage en question, mais huit épisodes de la série New52, qu’on aurait pu attendre dans la collection DC Renaissance. Ce qui laisse présager que nous n’aurons pas la suite de ces épisodes… Parce qu’ils sont mauvais ? Auquel cas, cela n’est pas rassurant avant d’entamer la lecture.
Toujours est-il que je finis par enfin me lancer, à la demande de mon petit frère insistant, fan du personnage et qui tient à connaître mon ressenti.
Slade Wilson, alias Deathstroke, est sans aucun doute le tueur à gage le plus redouté de la planète. Capable de tenir la Ligue de Justice en respect grâce à ses capacités physiques et intellectuelles hors-normes, sa seule présence dans les rangs adverses peut renverser un combat qui semblait gagné d’avance. Reste que le poids des ans et un nouveau concurrent vont placer ce stratège de génie face à son plus grand défi.
(Contient : New52 Deathstroke Vol. 1: Legacy)
Deathstroke est un personnage charismatique, puissant avec une grande force narrative. Rien que par ses talents, son génie, son intelligence, il arrive à tenir tête aux plus grands héros de l’univers DC. Un peu comme un Batman du côté obscur de la Force ! On se retrouve avec un personnage bad-ass, violent, et on aime cela !
Mais Deathstroke est un personnage que je connais mal. Grand ennemi des Teen Titan, je n’ai encore rien lu de ce groupe, et je rêve d’une anthologie ou d’une série DC Signatures, car j’adorais l’animé. Je ne peux donc que difficilement juger, du moins comparer ce volume avec d’autres histoires du vilain.
Mais sans avoir lu d’autres choses sur lui, je peux dire de suite que Kyle Higgins et Joe Bennett donnent l’impression de pousser ce Deathstroke à la caricature. On se retrouve avec un personnage sans la moindre émotion, au visage impassible, faisant couler le sang à flot et tuant à tour de bras ne se souciant aucunement des victimes, nombreuses, collatérales.
Pour qui ne connait pas le personnage, on se retrouve avec un personnage vraiment creux, ne semblant trouver plaisir que dans le sang et la mort.
Cette version, cette vision de Deathstroke version New52, est un personnage qui en plus de ses contrats, semble mener un combat contre le temps qui passe. Tous les jeunes loups de ce milieu considèrent Slade Wilson sur la pente descendante, sa carrière est derrière lui, mais notre mercenaire continu d’honorer ses contrats et tranche dans le vif avec ses potentiels concurrents. Mais un petit nouveau, totalement inconnu réussi à piquer au vif Slade, à l’énerver presque, le narguant avec le masque de son défunt fils !
Pour Deathstroke, tout cela prend une tournure personnelle. Mais alors que nous pensions qu’il cherchait à venger la mémoire de son fils, la vérité est tout autre, navrante, surprenante et surtout caricaturale. En accord avec le personnage en somme… Un nouveau bain de sang, et une montagne de cadavres se préparent !
Graphiquement, Joe Bennett nous offre un travail plus qu’honorable. C’est assez joli la majeure partie du temps. C’est plein d’action, c’est vivant, mais les personnages sont trop musclés, trop agressifs, des mâchoires carrées partout. Cela dit, cela rend très bien avec le ressenti que l’on peut avoir. Des personnages inexpressifs bourrés de testostérone. On peut regretter, également un manque de constance dans l’implication. Et on regrette lors du dernier épisode, que ce ne soit pas Eduardo Pansica qui signe les huit chapitres.
Dommage, également qu’Urban nous mette en avant les magnifiques couvertures de Simon Bisley, qui signe les sept premières, pour utiliser celle de Jason Fabok…
Bref, cela se laisse lire mais sans plus. Ce n’est pas une mauvaise histoire. Beaucoup de rebondissements, certes, mais on reste dans quelque chose de très classique. Et comme le personnage principal ne provoque aucune empathie, et bien au final tout cela nous passe par-dessus la tête et ne marque absolument pas l’esprit du lecteur. Mes craintes d’avant lecture se confirment, ce tome ne mérite pas sa place dans la collection DC Nemesis et dénote trop des autres volumes.
Créée
le 27 sept. 2015
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