Philippe Valette a déjà fait preuve d'originalité par le passé, en témoigne la créativité et les récompenses pour son ouvrage Jean Doux et le mystère de la disquette molle.
Ce qui impressionne dans ce nouveau projet est la maitrise du scénario et des plans.
Sans trop en dévoiler, la gestion de l'intensité fleurte avec la perfection. Le mystère va crescendo jusqu'au plan (twist) final. Pour illustration, l'odyssée des 2 protagonistes rappelle l'ambiance et la montée de la pression de La horde du contrevent.
Concernant les dessins, les traits sont (faussement) simples, à la manière d'un Mathieu Bablet (Adrastée ou plus récemment Shangri-La).
Les deux auteurs ont de fait pour autres talents communs :
- les décors de Science fiction finement travaillés,
- les ambiances issues des couleurs monochromes,
- l'exploration de thématiques telles que l'avenir de l'homme, son rapport à la Nature et la bioéthique. L'Héritage Fossile met particulièrement les pieds dans le plat.
Ici, l'originalité du dessin vient de l'insertion d'images et de techniques numériques, à coup sûr liée au parcours de l'auteur ( DMA en cinéma d’animation).
Autre signe signe d'émancipation vis à vis du classicisme de la Bande Dessinée : le format de l'ouvrage présenté en 25x23.7cm.
Bref L'Héritage Fossile présente un univers post apocalyptique qui - s'il n'est pas original - tient d'une très grande maitrise pour tenir en haleine les lectrices/eurs sur presque 300 pages.
LA réussite 2024.