Sucession durant la transition
C’est à la fin d’un combat inattendu et rapidement expédié que la page Mister Dark se ferme pour nos Fables. Inattendu car je ne m’attendais pas du tout à cette opposition ! Et si l’on peut célébrer la disparition du terrible Mister Dark (qui n’aura cependant pas eu un impact fou sur nos Fables), je ne peux m’empêcher d’être profondément déçu de voir un personnage si charismatique et intéressant le suivre dans le trépas.
Le redoutable et terrifiant Mister Dark est mort, éliminé par la seule entité plus glaciale que lui, tous Royaumes confondus : le Vent du Nord. Son fils Bigby, en refusant de prendre la succession de son père sur le trône, transmet cette responsabilité à l’un de ses jeunes louveteaux. Une série de tests et d’épreuves les attendent afin de déterminer lequel d’entre eux accèdera au règne suprême.
(Contient : Fables Vol. 17 : #108-113)
Avec la disparition d’un Fable aussi important pour le bien commun, il est tout naturel qu’un successeur lui soit trouvé ! Son descendant direct ne pouvant prétendre au poste, c’est donc sur les épaules de l’une ou de l’un de ses six petits-enfants que ce fardeau va se déposer. Mais personne parmi ses proches ne sait vraiment comment découvrir le nouvel élu.
C’est donc à travers des épreuves sans véritables fondements que la recherche du remplaçant va donc se faire, sous les regards avides, envieux et méfiants de trois autres « Vents » !
Et encore une fois, Bill Willingham s’amuse à nous surprendre en choisissant l’enfant auquel on s’attendait le moins.
Mais cette recherche de successeur n’est pas le seul centre d’intérêt de ce tome. Plusieurs axes se mêlent, s’emmêlent et se démêlent durant ces cent-cinquante-deux pages.
Nous assistons également au retour des Fables à la Ferme, Rose-Rouge en tête, à nouveau combative et meneuse d’hommes.
Nous continuons notre exploration du farfelu et loufoque pays d’Oz, avec le surprenant Bufkin en tête d’affiche, toujours accompagné de la drôle de mini-femme qui l’accompagne depuis son départ des Sylves. Même si l’aventure prend une sinistre tournure.
Mademoiselle Spratt, pardon Leigh Duglas continu son entraînement avec Monsieur Holt malgré la disparition de Mister Dark.
Et n’oublions pas la découverte de cette sinistre prophétie sur les enfants de Bigby et Blanche-Neige.
On sent bien que, maintenant que la saga avec Mister Dark est terminée, Bill Wilingham prépare le terrain pour ses futures aventures. Et il applique une recette impeccable en alternant les Fables qui sont sous la lumières au cœur de ses intrigues. Les personnages se mêlent, s’emmêlent et se démêlent en fonction des besoins du scénariste, qui dispose d’un vivier de personnages sans limite. C’est un plaisir de voir revenir des personnages perdus de vue, ou la surprise d’en voir de nouveaux s’affirmer.
N’est-il pas surprenant de voir Bufkin en tête d’affiche ? N’est-ce pas plaisant de pouvoir revoir Rose-Rouge ? A travers cette façon de procéder, Willingham ne laisse pas de place à la monotonie, au train-train du quotidien.
Graphiquement, Mark Buckingham continu d’exceller et de laisser libre court à son imagination. Le pays d’Oz est complètement barré, le royaume du Vent du Nord est un véritable frigo, peu importe où l’action se déroule, on a l’impression d’y être. Et Buckingham parvient à insuffler une véritable atmosphère à chacun de ces lieux.
Bref, un excellent tome de transition pour nos Fables, où Bill Willingham commence déjà à explorer de nouvelles pistes, de nouveaux lieux pour de nouvelles aventures !