Signé Jirô Taniguchi, L’homme qui marche invite le lecteur à suivre pas à pas les tribulations d’un citoyen japonais tout ce qu’il y a de plus ordinaire à la découverte du quartier où il vient semble-t-il de s’installer. Tout au long des quelques 150 pages de ce one shot, se succèdent donc de petites histoires sans dialogue où le lecteur prend le temps accompagné de son guide d’admirer les paysages et de remarquer ces petits détails que les autres gens trop pressés par leur quotidien ignorent. Au détour de quelques pages, Taniguchi nous rappelle aussi combien les choses simples de la vie peuvent être appréciables au travers des situations qui parleront à tous : s’allonger sur l’herbe grasse à l’ombre d’un arbre pour faire une sieste ; profiter d’un bon bain chaud après avoir été frigorifié par une pluie d’hiver ; profiter d’un peu d’ombre après avoir transporté un paravent d’un bout à l’autre de la ville sous un soleil de plomb.
Sauf que voilà, ce manga ne me parle pas et il ne m’inspire qu’un ennui profond. Alors certes, on ne peut que se féliciter de l’existence de cette œuvre, qui loin des histoires de cyborgs ou de samouraïs prouve une fois de plus que le manga n’est pas que sexe et violence. Il n’empêche qu’en l’absence de véritables enjeux scénaristiques, mon ennui n’est allé qu’en grandissant page après page et cela malgré des dessins de qualité. Ce manga mérite quand même que chacun se fasse sa propre opinion mais personnellement, je n’ai pas accroché. Peut-être que je manque de sensibilité ?