Si comme tous les ados né dans les années 90, je me ruais à la fnac à chaque nouvelle sortie d'un tome de Lanfeust de Troy, je cherchais désespérément un ersatz qui aurait pu me permettre de retrouver ce sentiment incroyable à chaque page. Ignorant que nous devrions attendre encore quelques années pour découvrir les Naufragés d'Ythag, j'ai découvert Adrien Floch avec Slhoka.
Si j'apprécie fortement sa plume qui me rappelle bien sûr Tarquin, Godderidge est pour sa part loin d'Arleston. Désolé mais la comparaison est inévitable tant les deux oeuvres se ressemblent.
Un être élu par les dieux qui possède un puissant pouvoir lui permettant d'annihiler tout sur son passage va devoir sauver l'humanité qui se déchire en deux camps : l'Okrane et la Zéïde.
Je trouve que le tableau est dressé un peu rapidement lors de l'arrivée d'Arn et Shloka sur l'île. La relation entre le protagoniste principal et Leidjill se créé beaucoup trop rapidemment ce qui fait que je ne comprends jamais pourquoi ces deux personnages sont liés
Slhoka présente certes aucune blague mais n'est pas une œuvre pour adulte pour autant. Il oscille d'ailleurs étrangement entre les deux. La violence n'est pas exhibé comme dans un Troll de Troy mais elle est raconté de façon détachée ce qui peut la rendre plus froide.
Si l'oeuvre n'est pas dénué de défauts, elle emprunte un peu trop facilement à ses concurrents en nous balançant un peu vite tout son univers pour lancer l'intrigue. Un peu rapide à mon gout. Cela donne une BD divertissante sans plus.