L'Incal, intégrale par Data_
Cela faisait un moment que je m'étais promis de lire L'Incal, persuadé d'adorer en tant que grand fan de sf et étant données les critiques qui m'en étaient faites. Du coup, la déception n'en est que plus grande.
Certaines planches sont absolument magnifiques mais je ne retrouve pas d'univers cohérent comme j'aurai pensé en trouver dans cette BD supposée culte de science-fiction. ça part dans tous les sens et ne semble pas maitrisé. J'ai vraiment l'impression qu'une grande partie du papier nécessaire à appuyer et développer les tenants et aboutissants du récit est partie en fumée (stupéfiante la fumée). Je finissais par tourner mollement les pages et un monstre à tête de rouleau de PQ se nourrissant de batteries de Twingo serait apparu que ça ne m'aurait plus semblé déplacé. Je reste plus un fan d'univers sobre et minimaliste, quitte à en savoir moins.
Les touches d'humour sont pour moi grossières et très mal adaptées au récit. Probable qu'en grand fan de K.Dick, science-fiction ne rime pas vraiment avec humour pour moi.
Attente spoliatrice? Découverte trop tardive? J'ai vraiment l'impression d'être passé à côté de quelque-chose surtout que certains sujets abordés auraient pu me toucher.
Je n'abandonne pas totalement et persiste dans le même univers avec les Technopères, peut-être qu'un récit traité avec un peu plus de sérieux me plaira plus.
L'Incal aura au moins eu le mérite de me permettre d'entrevoir le travail de deux bonhommes que je voulais déjà découvrir depuis un moment et, de ce point de vue là, je ne suis pas déçu. C'est l'alliance des deux qui n'a certainement pas collé pour moi.