Jonas Crow, celui qu’on appelle l’Undertaker, est de retour. Et cette fois, il est bien décidé à en finir avec Jeronimus Quint, l’infâme "ogre de Sutter Camp", qui n’est autre que son pire ennemi! A la fin du tome 3, on avait laissé le croque-mort ambulant dans une situation plus que délicate. En plus de n’avoir pas réussi à tuer l’inquiétant docteur Quint, Jonas Crow n’avait pu empêcher son amie Rose, gravement blessée au bras, de suivre le monstrueux chirurgien, dans l’espoir que celui-ci la soigne. Du coup, le temps urge pour la rattraper, car Crow sait mieux que quiconque ce que Quint est capable de faire aux jeunes femmes. Les cris affreux poussés par certaines d’entre elles hantent encore ses cauchemars… Dans le tome 4, Jonas Crow et sa compère Lin se lancent donc une nouvelle fois aux trousses de Quint. Mais leur route est semée d’embûches et surtout d’ennemis inattendus, car le médecin psychopathe parvient à retourner tous ceux qu’il soigne contre l’Undertaker. Il faut dire qu’en plus d’être un brillant médecin, Jeronimus Quint se révèle aussi et surtout être un manipulateur hors pair. Partout où il passe, il parvient à masquer son côté maléfique, les gens ne voyant en lui qu’un docteur capable de sauver les cas les plus désespérés. Entre un médecin qui sauve des vies d’un côté et un croque-mort qui emporte des vies de l’autre, le choix est vite fait pour la plupart de ceux qui croisent le chemin de Quint et de Crow. L’Undertaker parviendra-t-il enfin à éliminer son vieil ennemi et à se débarrasser du même coup des remords qui le rongent depuis des années? Réussira-t-il à arracher Rose aux griffes de l’ogre? Une chose est sûre: le suspense est total…
Avec "L’ombre d’Hippocrate", Ralph Meyer et Xavier Dorison bouclent le premier cycle des aventures de Jonas Crow, avec en point d’orgue l’affrontement final entre le croque-mort et le redoutable Jeronimus Quint. Particulièrement tordu malgré son aspect de gentil géant barbu, ce dernier constitue assurément l’un des méchants les plus réussis de la bande dessinée récente. On sent d’ailleurs que Meyer et Dorison ont pris un plaisir fou à animer ce personnage aussi complexe que retors. On dit souvent qu’il faut un bon méchant pour faire une bonne histoire. C’est clairement le cas dans ce tome 4 de « Undertaker », une série qui est parvenue à ramener une fois de plus le western sur le devant de la scène du neuvième art. Présentée par l’éditeur (à tort) comme le "nouveau Blueberry", cette série a su révéler au fil de ses épisodes un visage qui lui est propre, avec notamment une galerie de personnages très intéressants. La vieille chinoise Lin, par exemple, révèle une facette tout à fait inattendue dans ce quatrième épisode. "Undertaker", c’est de la BD classique, mais extrêmement bien ficelée, avec des dessins parfaitement maîtrisés et un scénario qui mélange habilement aventure et émotion, en n’oubliant pas une bonne dose de violence et de psychologie. Autre qualité: le scénariste Xavier Dorison ne verse jamais dans la facilité, ce qui vaut aux lecteurs quelques rebondissements surprenants. Maintenant que le premier cycle est bouclé, les auteurs vont-ils se lancer dans une nouvelle aventure? Si on en croit le quatrième de couverture, la réponse est oui puisqu’un cinquième épisode baptisé "L’Indien blanc" est d’ores et déjà annoncé. Ce ne sont pas les (nombreux) amateurs de western qui vont s’en plaindre!
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