Cette suite de "Z comme Zorglub" est mieux mais aussi moins bien. Je m'explique.
La trame est quasi un copier coller de l'histoire précédente. Même principe : retrouver Zorglub, inventer pour contre carrer ses projets et une sombre histoire de pub. Niveau originalité il y a donc de quoi être déçu. Mais en même temps c'est mieux car ce remake permet à Franquin de mieux rythmer son histoire de soigner ce qui clochait dans l'album précédent. Bon l'aventure démarre malgré tout assez tardivement, puisque les 10 premières pages sont consacrées à résoudre un problème laissé en plan dans le tome 15. Après on recommence, avec moins de pages, c'est-à-dire moins de digression. Les enjeux sont cette fois plus importants (la pub permet de s'enrichir aux dépends du consommateur), mais ne sont pointés que fort tard dans l'histoire. Sans oublier le Marsupilami qui sert une fois de plus de deus ex machina.
Graphiquement, c'est bien foutu : variété de plans, expressions justes, décors détaillés. L'on pourra constater que Franquin en construit plus de scènes d'action comme c'était le cas dans "Les voleurs du Marsupilami" par exemple ; non, il se contente de raconter une histoire et prend plus de plaisir à mettre en scènes des gags digressifs que l'histoire en elle-même. D'ailleurs il arrive un point où ces gags prennent un poil trop de place.
Bref, "L'ombre du Z" est une redite mieux maîtrisée mais pas encore parfaitement au point.