Cette suite de "Z comme Zorglub" est mieux mais aussi moins bien. Je m'explique.

La trame est quasi un copier coller de l'histoire précédente. Même principe : retrouver Zorglub, inventer pour contre carrer ses projets et une sombre histoire de pub. Niveau originalité il y a donc de quoi être déçu. Mais en même temps c'est mieux car ce remake permet à Franquin de mieux rythmer son histoire de soigner ce qui clochait dans l'album précédent. Bon l'aventure démarre malgré tout assez tardivement, puisque les 10 premières pages sont consacrées à résoudre un problème laissé en plan dans le tome 15. Après on recommence, avec moins de pages, c'est-à-dire moins de digression. Les enjeux sont cette fois plus importants (la pub permet de s'enrichir aux dépends du consommateur), mais ne sont pointés que fort tard dans l'histoire. Sans oublier le Marsupilami qui sert une fois de plus de deus ex machina.

Graphiquement, c'est bien foutu : variété de plans, expressions justes, décors détaillés. L'on pourra constater que Franquin en construit plus de scènes d'action comme c'était le cas dans "Les voleurs du Marsupilami" par exemple ; non, il se contente de raconter une histoire et prend plus de plaisir à mettre en scènes des gags digressifs que l'histoire en elle-même. D'ailleurs il arrive un point où ces gags prennent un poil trop de place.

Bref, "L'ombre du Z" est une redite mieux maîtrisée mais pas encore parfaitement au point.
Fatpooper
7
Écrit par

Créée

le 23 sept. 2013

Critique lue 528 fois

3 j'aime

2 commentaires

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 528 fois

3
2

D'autres avis sur L'Ombre du Z - Spirou et Fantasio, tome 16

L'Ombre du Z - Spirou et Fantasio, tome 16
Samu-L
8

Dentifrice Zorglub, sans danger si vous vous conformez au mode d'emploi.

L'Ombre du Z est donc la suite directe de Z comme Zorglub et constitue la conclusion de ce diptyque. L'album est lui même divisé en deux parties. Une première dans lequel un zorglhomme qui n'a pas...

le 10 janv. 2022

6 j'aime

4

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

121 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

108 j'aime

55