L'Ombre du Z est donc la suite directe de Z comme Zorglub et constitue la conclusion de ce diptyque. L'album est lui même divisé en deux parties. Une première dans lequel un zorglhomme qui n'a pas été dezorglhommisé sème la pagaille à Champignac. La seconde marque le retour de Zorglub qui n'a pas démantelé toutes ses bases et en a gardé une... en Amérique du sud et particulièrement dans cette bonne vieille Palombie.
On peut évidemment relier tout ça à l'après-guerre et aux fascistes ou aux anciens nazis qui continuent à vivre et à participer à la vie de leurs pays.
D'un autre côté, le choix de situer la dernière base de Zorglub en Amerique du sud n'est pas anodine et renvoie à nouveau aux nazis ayant fui là-bas, voire même aux rumeurs de l'époque sur un Hitler qui y aurait trouvé refuge et se préparerait dans ses bases secrètes situées sur ce continent à envahir à nouveau le monde.
Mais au-delà de ces clins d'œil à l'après seconde guerre mondiale, c'est la charge drolatique virulente que Franquin et Greg organisent à l'encontre de la publicité qui donne tout son sel à l'album.
Le fait que Zorglub se mue en entrepreneur contrôlant désormais les esprits à travers la publicité marque un changement radical dans la société que Franquin et Greg anticipent: le visage du mal ne sera plus celui des savants fous qui veulent dominer la planète ou la faire exploser; il sera remplacé par l'esprit d'entreprise et les slogans publicitaires qui influencent insidieusement les esprits. A la place des dictateurs et de leurs slogans politiques comme "vive Zantas!" ou "vive Zorglub!", nous aurons d'autres dictateurs, plus subtiles mais pas moins dangereux, qui affameront tout autant, engendreront également la destruction, et dont le slogan universel et répété partout sera "achetez Zorglub!".