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BD franco-belge de Jean Dufaux, Étienne Schréder et Antoine Aubin (2013)
L'Onde Septimus, tome 22 de Blake et Mortimer, c’est un peu comme retrouver une vieille radio de famille : tu es content de la revoir, mais il faut composer avec les grésillements et un son qui ne capte pas toujours. Jean Dufaux, Étienne Schréder et Antoine Aubin tentent de redonner vie à l’un des récits les plus emblématiques de la série, La Marque Jaune, mais le résultat oscille entre hommage appuyé et maladresse narrative.
L’histoire, qui reprend là où Jacobs avait laissé les lecteurs, convoque le spectre de Septimus et plonge nos deux héros dans une intrigue pseudo-scientifique où les ondes mentales et les manipulations cérébrales sont à l’honneur. Sur le papier, ça promet un retour aux fondamentaux : des mystères complexes, des gadgets improbables, et des méchants au bord de la folie. Mais dans les faits, le scénario s’enlise dans des explications alambiquées et une surenchère d’éléments qui peinent à captiver.
Jean Dufaux a clairement du respect pour l’œuvre originale, mais parfois trop. À force de vouloir marcher dans les traces de Jacobs, il semble oublier de prendre des risques ou d’injecter une véritable nouveauté. L’hommage tourne presque à la caricature, avec des dialogues lourds et des personnages qui manquent de spontanéité. Blake et Mortimer, toujours fidèles à eux-mêmes, semblent ici davantage réciter leurs lignes que véritablement vivre l’aventure.
Côté dessin, Antoine Aubin et Étienne Schréder sauvent les meubles. Leur travail, fidèle au style ligne claire, restitue parfaitement l’ambiance visuelle de la série originale. Les décors sont soignés, les expressions des personnages impeccables, et l’atmosphère générale dégage un charme rétro indéniable. Cependant, cette perfection graphique n’arrive pas toujours à compenser le manque de souffle narratif.
Le vrai problème de L'Onde Septimus, c’est qu’il joue trop sur la corde de la nostalgie sans offrir une intrigue réellement prenante. Les fans de longue date apprécieront peut-être les clins d’œil et les références, mais les nouveaux lecteurs risquent de décrocher face à une histoire qui semble tourner en rond, sans jamais atteindre l’intensité dramatique ou l’innovation d’un La Marque Jaune.
En résumé : L'Onde Septimus est un tome honorable mais sans éclat, qui peine à redonner à Blake et Mortimer le panache qu’ils méritent. Si le dessin est à la hauteur des attentes, le scénario manque de relief et s’enlise dans un hommage trop appuyé. Une onde qui vibre, certes, mais pas assez fort pour marquer durablement les esprits. À lire pour le plaisir nostalgique… ou à laisser passer pour éviter les parasites.
Créée
le 25 nov. 2024
Critique lue 2 fois
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