Alan Moore ce n'est pas juste Watchmen et V Pour Vendetta, c'est une flopée de récits cultes. On oublie bien trop souvent Les Derniers jours de Superman qu'Urban a réédité il y a quelques mois. Si les récits sont emblématiques, qu'il s'agisse des récits ayant entraîné Blackest Night environ vingt ans plus tard ou de la courte mais majestueuse histoire de Green Arrow, qu'est ce qui cloche ?
Et bien c'est l'édition. Rien de nouveau, Panini signe ici l'un de ses albums les plus décevants. Parce que travailler de l'or ça n'empêche pas de faire de la merde, travailler les récits de Moore ne fait pas de l'album une reliure sacrée. Tout d'abord, le papier glacé. Une erreur longtemps commise en France que Panini vient de soigner seulement l'année dernière. On ne peut apprécier un titre des années 80 ou antérieures avec un papier glacé. Cependant, l'éditeur a eu un coup de génie ! Adapter le récit au papier utilisé ! Une sublime colorisation bien moderne, bien dégueulasse jouant sur les nuances extrêmes beige et rose, digne d'un dessin du petit Louis, 4 ans, jouant avec les Crayola de la salle d'attente chez le dentiste. Une erreur commise par Panini, et je pense bien, par DC Comics. L'album étant sorti aux US auparavant, il est fort à parier que Panini se soit contenté de traduire et de publier.
Ces erreurs étant présente le long de l'album, il est difficile d'en apprécier le contenu. Dieu merci, Urban a corrigé le tir avec Les Derniers Jours de Superman contenant l'ensemble des récits du scénariste sur l'homme d'acier. Quitte à dépenser, autant acheter un album de qualité, et malgré quelques médisants, Urban reste ce qui se fait de mieux depuis l'implantation de DC Comics en France.