Avec le quatrième tome, l’excellente série Batman & Robin, déjà au-dessus des autres titres Batman, nous a proposé une fabuleuse histoire, tellement riche en émotion. Une magnifique et touchante histoire d’un père devant accepter la mort de son fils et lui dire au-revoir. Enfin, une histoire où il doit tenter d’y parvenir, car s’il y a bien quelque chose d’impossible à l’être humain, c’est cela. Les parents ne devraient jamais survivre à leurs enfants. Avec Requiem, Peter J. Tomasi nous a montré à quel point il est le meilleur narrateur pour l’histoire de Bruce et Damian, aussi douloureuse soit-elle.


Harvey Dent était autrefois à Gotham City, mais une affaire frauduleuse avec la famille McKillen a brisé sa vie et l’a transformé en Double-Face, le criminel schizophrène. Aujourd’hui, alors qu’Erin McKillen est la nouvelle dirigeante de cette organisation criminelle, Double-Face prépare sa vengeance.
(Contient les épisodes #24 à 28 et Annual #2)


Si le deuil est loin d’être terminé pour Bruce Wayne, la réalité de Gotham va le rappeler à sa mission. En effet Harvey Dent, Double-Face refait parler de lui. Et pour cause, la belle et dangereuse Erin McKillen est de retour en ville ! De quoi rendre ivre de rage le dément à la dualité extrême ! En effet, à travers cette intrigue et ce retour, Peter J. Tomasi en profite pour changer, quelque peu, les origines de l’ancien procureur de Gotham.


Je dois bien reconnaître, en tant que fan inconditionnel d’Un Long Halloween et d’Amère Victoire, apprendre le projet, comme pour quasiment tous les méchants de Batman, de retravailler les origines de Double-Face m’a fait, un peu, grincer des dents. Mais bon, la qualité du travail de Tomasi et Gleason parle pour elle.


Si le trio de chevaliers protecteurs est toujours d’actualité (James Gordon, Harvey Dent et Batman) et si l’acide est toujours responsable de cette transformation, la main le projetant n’est plus la même et Harvey n’est pas aussi irréprochable que cela au départ. Avant de devenir le procureur que l’on connaît il était un avocat travaillant pour les familles de la pègre, dont la famille McKillen, Erin et Shannon en tête. Une sombre histoire menant à la mort de Shannon, celle de la femme d’Harvey et sa transformation faciale nous sont contés à travers différents flashbacks pour nous expliquer cette telle haine entre Harvey et Erin.


Dès son arrivée à Gotham, le ville sombre dans le chaos, les familles demandant à Erin McKillen de corriger sa faute, d’éliminer sa création en tuant Double-Face, alors que ce dernier a dans l’optique d’assouvir sa vengeance de la façon la plus dure et cruelle qui soit sur la jolie rousse. Très vite, ils sont également tous les deux la cible des familles de la pègre et se retrouvent à devoir à faire équipe ensemble et avec Batman pour tenter de rester en vie. Une alliance improbable et qui va faire des étincelles. Certaines rancœurs vont par-delà l’instinct de survie et la vengeance st plus important que de rester en vie.


Si on peut regretter que la « partie Damian » soit complètement mise de côté, avant de revenir dans le prochain tome, la qualité, l’intérêt et le rythme de cette saga nous accapare complètement et totalement. Il est vraiment plaisant de voir, enfin, Double-Face au premier rang dans une série New52. Et ces nouvelles origines, imaginées par Peter J. Tomasi sont assez bien pensées, bien écrites et surtout plaisantes et intéressantes à lire. Il faut dire que le rajout « tragique » n’est pas étranger à cet intérêt, à cette qualité.


Le tome se termine avec un annual, le second, mettant à l’honneur Dick, qui revient sur ses premiers jours, compliqués, en tant que Robin, suite à la découverte d’un cadeau, par-delà la tombe, de Damian. Pas spécialement intéressant.


Graphiquement, Patrick Gleason nous propose toujours un travail soigné et superbe. Il retranscrit, ici, à merveille la rage, la violence et le tragique de cette histoire. Toujours avec un grand soin sur les visages et leurs expressions.
Le passage à Doug Mahnke, sur l’annual, est assez violent.


Bref, après un tome très intense en émotion sur le travail de deuil de Batman, ce cinquième tome de Batman & Robin reste dans l’excellent avec les origines de Double-Face et sa quête de vengeance ultra violente. Encore un excellent tome !

Romain_Bouvet
9
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le 11 nov. 2016

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Romain Bouvet

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