Actuellement en train d'écouter La nuit je mens d'Alain Bashung (oui, je suis parfois dépressive), je vais essayer de composer une toute petite critique d'un tome qui m'a éclairée. Lou est un peu plus jeune que moi, elle m'a donc accompagnée pendant une dizaine d'années avec son coeur d'artichaut, ses fringues bizarres et sa mère complètement intergalactique. Et comme l'on grandit avec Lou, Lou grandit avec nous (si, si !). A l'aube de sa pleine maturité, Lou part se ressourcer à Mortebouse avec ses deux amies, sa mère et son petit frère (Fulgor), dernier né. Si l'on connaît la série, Mortebouse est le village perdu dans lequel a grandi sa mère et où vit toujours la grand-mère de Lou au caractère impitoyable. Alors, remake et déception ? Pas du tout ! Et c'est là qu'intervient la jolie patte dorée de Julien Neel qui explore toutes les facettes de ses personnages avec délicatesse. Le dessin, rond et poudré épouse l'histoire d'une héroïne mais surtout de toutes celles et ceux qui l'entourrent. Si l'univers futuriste et inquiétant du tome 6 nous avait un peu dérouté, le tome 7 éclaire et défend ses personnages drôles, attachants et presque philosophes.