A l’instar de Justice League, la Suicide Squad, durant les New52, n’avait rien d’une belle réussite, bien au contraire. Si l’équipe de super-héros était franchement décevante à ne chercher qu’à nous proposer une overdose d’action sans intérêt, celle de super-vilains, elle, ne proposait tout simplement rien. Une succession d’histoire sans enjeux, plus monotones les unes que les autres. On en était rendu au postulat de se dire que le film sur l’équipe était plus réussi que le comics, c’est pour dire !
Aussi, malgré la présence de Jim Lee au dessin, j’attends vraiment beaucoup de cette version Rebirth de l’équipe. J’espère vraiment me retrouver avec quelque chose de sympa à lire. D’autant que le tome 3 des Archives de la Suicide Squad peine à être annoncé.


Le gouvernement réinstalle Amanda Waller aux commandes de la Suicide Squad, et celle-ci sélectionne un nouvel escadron de criminels et d’assassins, à la tête duquel elle place le colonel Rick Flag ! Mais la première mission qui réunit Captain Boomerang, Deadshot, Harley Quinn, Killer Croc et Katana, consiste à recruter un nouveau membre encore plus terrible et incontrôlable que toute l’équipe réunie.
Suicide Squad Rebirth présente la toute nouvelle série consacrée à l’organisation de super-criminels la plus dangereuse de l’univers DC ! Nouveau venu sur le titre, le scénariste Rob Williams (Martian Manhunter) est assisté au dessin par Jim Lee (Justice League), le légendaire artiste et co-publisher de DbC, ainsi qu’une sélection des meilleurs dessinateurs actuels dont Gary Frank (Batman Terre-Un), Jason Fabok (Justice League) et Ivan Reis (Aquaman) !
(Contient les épisodes Suicide Squad Rebirth #1, Suicide Squad #1 à 4 et Harley Quinn & The Suicide Squad April Fool’s Special #1)


Commençons par les dessins. Autant expédier tout de suite la douloureuse. Forcément, en voyant Jim Lee de crédité j’ai vite déchanté. Vous connaissez bien, maintenant, l’horreur que j’ai envers les dessins de cet artiste… Des muscles à foison, des formes pour puceaux, tout ce que je déteste. Et force est de constater… que non seulement cela n’a pas changé (forcément cela plaît à la majorité silencieuse) mais en plus c’est d’un moche !


Son style est encore davantage étouffé par une multitude de coups de crayon inutiles, c’est brouillon, surdosé, tellement bling-bling… Si ses personnages sont moches habituellement, au moins son style et propre et agréable. Là, une véritable horreur !


Heureusement, nous avons les épisodes back-up. Oui, parce que monsieur Jim Lee se contente de douze/treize pages à chaque chapitres… Cela dit, c’est déjà bien assez… Pour les back-up, nous avons le droit à Gary Frank, Ivan Reis ou encore Philip Tan, c’est déjà beaucoup mieux.


Petit mot rapide sur Amanda Waller, je ne sais pas ce qui lui est arrivée lors de la transition New52/Rebirth mais on vraiment l’impression de voir deux femmes totalement différentes, physiquement.


Pour l’histoire, on commence avec du classique. Amanda Waller voit son petit secret révélé au président en place. Un de plus me direz-vous. La série commence toujours de la même façon. Elle se fait d’abord taper sur les doigts, puis le président comprend, malgré lui, que la Suicide Squad peut être utile, ne donne pas son accord mais le laisse entendre. Comme à chaque fois Amanda promet de mettre quelqu’un de top à la tête de l’équipe, et comme bien souvent ce quelqu’un est le colonel Rick Flag.


Au niveau de l’équipe, on sent bien que DC capitule, de façon surprenante, sur le film éponyme. On retrouve donc Deadshoot, Killer Croc, Katana, Captain Boomerang, l’Enchanteresse et, bien entendu, la délurée et unique Harley Quinn !


Rick Flag n’a pas le temps de se faire à sa nouvelle, et surprenant équipe, qu’il doit déjà partir pour une mission dangereuse et tendancieuse. Amanda Waller apprend que la Russie, dans une base ultra secrète, a mis la main sur un objet cosmique à la puissance inimaginable. Tout aussi inimaginable que l’idée de laisser un tel objet dans les mains d’un pays tel que la Russie.


La Suicide Squad est donc envoyé là-bas. Et l’équipe n’aura jamais aussi bien porté son nom ! C’est le chaos le plus total ! Des morts, une équipe qui part en vrille et chacun de son côté, les Russes attendaient l’équipe, et ce n’est rien encore. Tout s’emballe encore davantage lorsque Harley Quinn et ses partenaires découvrent l’objet de leur quête… !


Si toute la Suicide Squad est surprise, les lecteurs aussi ! Du moins moi. Je ne m’attendais pas du tout à ça ! Bonne ou mauvaise surprise, je ne saurais le dire. Toujours est-il que Rob Williams a bien compris le principe de l’équipe, de la chair à canon, et de la série, de l’action à gogo qui part dans tous les sens. Ce n’est pas fantastique, ces premiers épisodes font le travail, c’est sympa à lire, c’est marrant. Et puis Harley est juste excellente.


Notons que les épisodes sont accompagnés de petits back-up, sur les premiers épisodes de la Justice League, version New52 avec Shazam. L’occasion pour Amanda Waller de faire un point sur le passé des différents membres de l’équipe. Moyen subtil de mettre les nouveaux lecteurs au parfum des défaillances flagrantes des différents membres de la Suicide Squad.


Bref, un bon premier tome ! Rien d’inoubliable, mais on retrouve bien le côté déjanté et jubilatoire de cette équipe à part dans l’univers DC Comics. Vivement le second tome pour voir quelle direction tout cela va prendre.

Romain_Bouvet
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le 2 mars 2020

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Romain Bouvet

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