Les choses s'emballent

Il commence à se passer pas mal de choses dans Detective Comics, si ce n’est pas forcément excellent, c’est toujours plus intéressant que le Batman de Tom King. Enfin c’est plus vivant… Dans le précédent tome, Tim Drake est enfin de retour, non pas qu’il m’avait manqué, avec l’aide, surprenante, d’une version futur de lui, portant le costume de Batman ! Mais cette rencontre, bien qu’elle lui permet de rentrer chez lui, laisse un goût amer lorsque tout le monde réalise que l’équipe n’est pas vouée à se diriger vers des jours radieux, et que le désastre annoncé risque de provenir de l’un des membres de l’équipe !

Red Robin est enfin de retour ! Et maintenant qu’il a retrouvé sa place aux côtés de Spoiler et de ses alliés, il lutte de nouveau contre le crime. Mais le succès de Batman et de la Bat-Famille a un prix, car le Syndicat des Victimes entend les faire payer. Son ultimatum cinglant vient de tomber : si Batman ne révèle pas son identité en direct à la télévision, les criminels de l’Asile d’Arkham seront lâchés sur la ville.
Batman Detective Comics présente la toute nouvelle équipe de défenseurs de Gotham ! Tout droit sortis des séries Batman Eternal et Batman & Robin Eternal, les membres de ce groupe disparate sont animés par le scénariste de ces deux sagas, James Tynion IV (Batman), accompagné de dessinateurs de talent comme Joe Bennett (Immortal Hulk), Miguel Mendonça (Nightwing) et Eddy Barrows (52) pour des aventures au coeur du mystère de l’univers de DC Rebirth !
(Contient les épisodes #969 à 974 et annual #1)

Bon on le sait pour certains, on s’en doute pour d’autres, mais cette équipe mise en place pour Batman n’est, n’était absolument pas faite pour durer, ni même pour fonctionner d’ailleurs. En cinq tomes, la petite équipe hétéroclite montée par Batman n’a pas remporté la moindre victoire. Pire, au contraire, elle n’a fait que d’aller de revers en revers. Trop d’individualités, trop d’égos, l’équipe ne fonctionne pas. C’est sans doute pour cela que c’est aussi facile pour ces nouveaux ennemis, comme le Syndicat des Victimes.

Le Syndicat des Victimes qui justement refait par parler de lui dans ce sixième tome. Une nouvelle fois ils tiennent à ce que Batman cesse sa pseudo quête de justice qui n’est qu’un fléau destructeur pour les habitants de Gotham selon eux, et qu’il révèle son identité secrète à tout le monde, en direct à la télévision.

Bien évidemment, on se doute qu’une telle demande ne peut se retrouver avec une réponse négative. Mais cette fois-ci, pas question de débarquer comme ça et de foncer dans le temps. Ils ont un plan, et ils tiennent vraiment à provoquer la chute de Batman et se coéquipiers.

Alors que le Syndicat des Victimes lance une nouvelle menace, que Tim retrouve Stephanie, que Anarky s’engage de plus en plus sur la mauvaise voie, Gueule d’Argile, Basil Karlo craint de plus en plus que sa personnalité ne finisse par disparaître dans le tas de boue malléable qu’est son esprit. Il a peur de redevenir le monstre qu’il était avant de rejoindre l’équipe et de se lier d’amitié avec Orphan. Il fonde alors tous ses espoirs dans le docteur October pour le sauver.

Et la solution est proche, malheureusement c’est lui le plan du Syndicat des Victimes ! Basil va voir son pire cauchemar se réaliser, et c’est un Gueule d’Argile monstrueux, fou furieux et venant de passer de longs mois à s’entraîner auprès de Batman et Batwoman, qui se déverse sur Gotham !

Une menace, qui est certes destructrices, mais qui va surtout, et principalement, faire exploser l’équipe de Batman. Ce qui se passe dans ce sixième tome ne pourra pas être réparé ! La ligne est franchie et un retour en arrière est tout simplement impossible juste à imaginer.

Une intensité dramatique formidablement mise en place et développée par James Tynion IV. Il vise juste en se concentrant sur Basil Karlo, un personnage qui a vraiment su se renouveler et toucher le lecteur dans cette série. Peut-être le seul personnage qui réussit véritablement à se démarquer de façon bénéfique. A l’inverse de Batwoman, personnage que j’aimais beaucoup avant ce titre, et que je déteste littéralement maintenant. Et ce n’est pas le final dantesque de ce tome qui va améliorer ma vision du personnage.

Graphiquement, cinq dessinateurs bien trop différents, bien trop fatigués pour une unité graphique toujours très moyenne. Mais je dois bien reconnaître que les scènes avec Gueule d’Argile ayant basculé du côté obscure de la Force sont assez saisissantes et plaisantes à regarder !

Bref, le dernier tome s’annonce dantesque ! Les événements se déroulant dans ce sixième tome vont découler sur quelque chose de dramatique et violent pour l’équipe. J’ai vraiment hâte de voir comment James Tynion IV va clôturer ce chapitre de l’histoire de Batman. Des personnages vont être marqués à jamais.