La vengeance de Bane semble implacable. Quoi que fasse Batman, il semble que ne tomber un peu plus dans le piège de son ennemi. Et le pire, c’est que tous les « proches » de Batman ne comprennent pas pourquoi le justicier s’en prend à Bane, pourtant catatonique en cellule. Agacé, esseulé, il rentre dans son manoir pour y découvert un Alfred assommé avant de se retrouver dans le même état en se retrouvant face à son père ! Le Batman Flashpoint ! On retrouve alors, dans le tome précédent, un Batman en prise avec une machine infernale se nourrissant de ses pires cauchemars. Mais le justicier, après un voyage onirique des plus chaotiques, parvient à se sortir de ce mauvais pied.


Enfin extirpé d’une machine infernale qui lui fait revivre ses plus intenses cauchemars, Batman se met en quête de se venger de son pire ennemi, l’homme qui a tenté de le briser une deuxième fois : Bane. Mais, persuadé de reprendre la main haute sur son adversaire, le Chevalier Noir en oublie qu’il a été soumis à de multiples tortures et échecs. Et peut-être le point limite de sa santé mentale a-t-il déjà été franchi !
Batman Rebirth présente les dernières aventures consacrées au Chevalier Noir de Gotham ! Au scénario, Tom King (Mister Miracle) entame la dernière partie de son run qui prendra fin dans le tome suivant. Il est ici accompagné au dessin par Mikel Janin (Grayson) et Jorge Fornes (Heroes in Crisis).
(Contient les épisodes Batman #70 à 74 et Batman Secret Files #1)


Batman parvient donc à se réveiller et à sortir de cette machine infernale. Il n’a alors qu’une seule idée en tête, se venger à son tour. Et ce sentiment lui retire toute lucidité.


Pour cela il doit tout d’abord traverser l’Asile d’Arkham, passant à tabac tout son bestiaire, l’attendant de pied ferme. Mais cette fois-ci ce n’est plus un rêve, un cauchemar, mais la réalité. Et la violence de Batman montre à quel point il est dans un état de rage sans précédent. Une rage qui ne fait que s’accentuer à mesure que Batman découvre dans quel état Gotham a été plongée à cause de Bane… non, à cause de lui !


Une fois hors d’Arkham, Batman réalise qu’il a été brisé, une seconde fois. Cette fois-ci son dos est en bon état, mais son esprit est complètement en miettes. Gotham est méconnaissable, ses alliés n’ont plus aucune confiance en lui, sa maison n’est plus un repère secret, un lieu protecteur, lui aussi souillé par son ennemi. Il ne reste rien à Batman, il est brisé !


Mais la confrontation avec Bane n’aura pas encore lieu, puisqu’un grain de sable vient se glisser entre Batman et son ennemi, Thomas Wayne, le Batman Flashpoint. On ne sait toujours pas ce qu’il recherche vraiment en se mêlant au plan de Bane. On réalise juste qu’il semble éprouver un certain plaisir à voir son « fils » dans cet état et tient à participer à cela.


C’est ainsi que l’on retrouve le père et le fils en plein cœur du désert ! Complètement seul, complètement isolé, prêts pour un incroyable tête-à-tête. Il est assez touchant de voir Bruce et Thomas se livrer ainsi l’un à l’autre, même si on se doute rapidement, et facilement, que l’un enjolive les choses et que le second feint d’y croire. On sait pertinemment comment cela va finir, et à mesure que l’on avance, on ne peut s’empêcher de penser à l’histoire de cochon et du renard du conte russe qui nous a été dévoilé il y a quelques tomes.


Bizarrement, il s’agit ici, sans doute, du tome qui sera le moins apprécié, puisqu’il s’agit clairement d’une tome de transition entre la chute de Batman et son combat contre Bane, et pourtant c’est peut-être le tome, qui moi, me plaît le plus. Sans doute parce que tout ce blabla à rallonge sur la psyché de Batman n’est ici pas évoquée. Et quel souffle d’air, je n’en pouvais plus de tout ça.


Je me demande, cependant, encore le pourquoi du Batman Flashpoint. Je n’aime pas le travail de Tom King sur le personnage, mais il ne fait rien au hasard.


Graphiquement, je n’en peux vraiment plus de Mikel Janin, je trouve cela terriblement lisse, et ce sentiment s’accentue encore davantage alors qu’on alterne entre ses dessins sans vie et ceux de Jorge Fornes, vivants, plein de détails et rendant l’action palpitante.


Le tome se termine avec de courtes histoires, issues du Batman Secret Files #1. De petites histoires pas spécialement intéressantes, hormis peut-être celle où Batman fait équipe avec Détective Chimp.


Bref, un tome de transition, pas un tome excellent, loin de là, comme les précédents, mais un tome qui nous lâche enfin la grappe avec la psyché de Batman. Allé, plus qu’un tome et Tom King s’en va !

Romain_Bouvet
6
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le 22 nov. 2020

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Romain Bouvet

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