Review du Batman de King
A la fois ce n'est pas lieu pour faire une critique complète du run de Tom King, et à la fois ça en est la conclusion donc j'en ai furieusement envie. Mais en même temps ce n'est pas la conclusion...
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le 11 mars 2022
Comics de Tom King, Tom Taylor, Mikel Janin et Tony Daniel (2020)
Je vais troller d’entrée, mais je pense que ce douzième tome de Batman Rebirth risque d’être mon préféré ! Forcément puisque c’est le dernier de Tom King ! Fin du troll. On a bien compris, le but de Tom King en arrivant sur Batman était de briser notre héros, de lui faire mal mentalement. On s’est donc retrouvé avec une successions d’événements ne visant qu’à ce que Bane ne brise totalement et irrémédiablement ! Parce qu’à travers ces longs quatre-vingt cinq épisodes, Tom King n’a opposé, réellement qu’un seul adversaire à Batman, Bane !
Bruce Wayne est brisé.
C’est désormais son père, Thomas Wayne, le Batman d’une autre réalité qui assure un bien étrange statu quo à Gotham. Secondés par le Joker, le Sphinx ou encore le Professeur Pyg, fraîchement nommés à la tête des forces de l’ordre, le Chevalier Noir et Gotham Girl tiennent la ville d’une poigne de fer. Bruce et ses alliés pourront-ils reprendre Gotham à cette organisation maléfique dirigée par Bane ?
Batman Rebirth conclut dans ce tome les dernières aventures consacrés au Chevalier Noir de Gotham ! Au scénario, Tom King (Mister Miracle) met un terme pétaradant à son run reliant toutes les intrigues qu’il a lancées. Il est accompagné au dessin par Mikel Janin (Grayson), John Romita Jr (All Star Batman), Tony S. Daniel (Justice League), Clay Mann (Heroes in Crisis) et Jorge Fornes (Heroes in Crisis).
(Contient les épisodes de Batman #75 à 85 et annual #4)
La perte de Gotham (physiquement) et de Gotham Girl (mentalement), l’échec de son mariage avec Catwoman (vraiment, ça, on ne s’y attendait vraiment pas…), la perte de confiance de Gordon, sa défaite, son emprisonnement à Arkham dans la machine à cauchemar, son tête-à-tête avec son père, trimballant le cercueil de sa mère avec eux, jusqu’à ce que père et fils finissent par s’affronter ! Sans que l’on ne sache qui avait gagné ! C’est avec cet ultime tome que nous allons découvrir qui est sorti vivant du puits !
C’est Thomas Wayne qui est sorti du puits de Lazare. Revenant à Gotham, il devient le nouveau Batman, accompagné de Gotham Girl en guise de Robin. Mais les choses vont radicalement changer. Le Batman de Flashpoint est beaucoup plus violent que notre Chevalier Noir, et il n’hésite pas à tuer !
Pour l’aider dans sa mission de maintenir l’ordre le plus total à Gotham, il peut compter sur le Joker et le Sphinx en inspecteurs, Zsasz et Pyg en agent ou encore Hugo Strange en commissaire ! Gotham est devenue en quelques semaines,mois, l’une des ville avec le plus taux bas de criminalités des États-Unis, mais également la ville avec le moins de liberté ! Il n’y a plus de liberté ! Les gens ont juste le droit de vivre ! Bane a même obtenu que Gotham devienne un véritable No Man’s Land, on n’y entre plus.
La Justice League n’y entre pas, les acolytes de Batman n’y entre pas. Bane a un moyen de pression très simple, si qui que ce soit s’approche des limites de la ville, Alfred sera froidement tué ! Malheureusement, Damian ne semble avoir que faire des mises en garde de Bane…
De son côté, ce n’est pas une surprise, Batman a survécu, mais se trouve dans un très sale état. Heureusement, il est sauvé par Catwoman, qui va tout faire pour l’aider à se relever. Notre justicier a subit de nombreuses défaites ces derniers temps, et le moral est encore plus atteint que le physique.
Les deux amoureux se retrouvent alors tous les deux dans une véritable petite bulle. La belle va tout faire pour sauver sa bête. Elle va s’acharner à soigner le corps, l’esprit mais aussi le cœur de notre héros. De nombreux non-dits restent entre les deux amoureux, et il faut crever la bulle pour repartir sur de nouvelles bases.
Je dois bien reconnaître que tous ces passages entre Bruce et Selina sont passionnants et bien écrits. J’aime beaucoup cette idylle malgré tout, même si Tom King flirte souvent avec les séries d’amour à l’eau de rose bien mielleuses. Mais le duo fonctionne, il a toujours fonctionné, et l’on peut reconnaître à Tom King le fait d’avoir sublimé cette idylle.
Batman reprend du poil de la bête donc, grâce à Catwoman, bien décidé à libérer Gotham du joug de son père d’une Terre parallèle et de Bane. Mais malgré son retour en forme, cela ne sera pas si simple. Heureusement, Batman, héros solitaire au demeurant, peu compter sur énormément d’acolytes.
Après la résolution de l’intrigue de cœur, avec Catwoman, il est temps de résoudre celle du corps, et donc Bane ! Une nouvelle fois Batman va montrer à son ennemi qu’on ne peut le briser, et que le retour de bâton peut être très violent. Mais ce ne sera pas le combat final ! Puisqu’il reste l’affrontement mental, et Batman a de sérieux comptes à régler avec son « père » ! Un tête-à-tête qui va marquer le justicier à tout jamais !…
Tom King c’est vraiment l’opposé de Scott Snyder. Ce dernier nous avais habitué à nous proposer des intrigues passionnantes, prenantes mais avec un final qui laissait, par moment, à désirer. Avec Tom King c’est tout l’inverse ! Des intrigues chi…, longues, sans rythme et ennuyantes, mais je dois bien reconnaître que le final est plaisant à lire. Ce douzième tome est franchement réussi. C’est un comble de devoir attendre plus de quatre-vingt épisodes et douze tomes pour se retrouver avec quelque chose de sympathique.
Encore une fois, c’est avec Alfred qu’il fait mouche, une nouvelle fois Tom King est parvenu à me prendre au cœur avec le fidèle majordome. Mais une pilule difficile à avaler.
Je retiendrais également, l’idylle entre Batman et Catwoman, entre Bruce et Selina, preuve que l’amour n’est pas interdit à notre héros.
Graphiquement, pas grand-chose à rajouter par rapport aux onze tomes précédents. On retrouve de nombreux de l’auteur. Du très bon, Tony S. Daniel (quel plaisir de le retrouver dans une telle forme), Clay Mann, Mitch Gerads et un petit nouveau avec le fantastique John Romita Jr. ! Et du moins bons, Mikel Janin, Guillem March. Dommage, il manque Joëlle Jones et Lee Weeks.
Bref, la descende fut longue, mais longue ! Trop longue ! Heureusement, Tom King parvient à finir ses intrigues de belles manières. Heureusement ! Malgré tout, si j’ai vraiment aimé ce dernier tome, je me retrouve clairement avec l’un des run que j’aurais le moins apprécié sur le justicier. Trop hâte de passer à la suite ! Je trollais au début de ma review en expliquant que ce tome serait sans doute me préféré, puisque le dernier, c’est effectivement le cas, mais aussi parce qu’il fut sympathique à lire.
Créée
le 2 sept. 2021
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