Un premier tome inaugural qui permet de poser les bases d'une série de SF beaucoup plus riche qu'on veut bien le croire et qui ici vaut surtout pour cette vision de New York immergée sous l'eau, les prémisses de la (belle) relation Valérian-Laureline et d'agréables clins d'oeil bienvenue (comme de faire d'un certain Sun Rae un personnage à part entière, ici... contrebandier et chef de gang !).
Le dessin de Mezières n'a pas encore pris son ampleur et même si le scénario de Christin s'avère intéressant (la problématique d'un cataclysme mondial et les effets d'un voyage dans le temps pour le contrer, ou tout simplement en déterminer les causes --ici le cas-- sera traitée encore plus profondément dans le 11ème tome de Yoko Tsuno, La spirale du temps), on sent que la série a encore les pieds sur la terre ferme. Le décollage n'arrivera qu'au tome suivant, provoquant un réel exotisme lié au space-opéra.
Néanmoins ces images d'un New York en décomposition au milieu de la boue et des lianes marque suffisamment pour qu'on ait même envie de se revoir des films assez proches. Ce fut mon cas avec l'excellent et cultissime New York 1997 de John Carpenter. Donc quelque part je remercie cette BD !