La Déstructure

Avant de reprendre l’intrigue principale, une courte introduction ouvre La Destructrice en racontant la découverte d’un temple secret dédié à Kali, déesse de la destruction, quelques dix ans plus tôt, par deux colons hollandais : les deux hommes s’y sont emparés d’un livre ancien.
Le dessin est toujours très beau, fin et précis, réaliste.
Mais le scénario vole sans structure, sans raccord. Les mystères tournent autour d’une malédiction à lever, de l’avidité d’un dangereux colon, et des souvenirs de Jeanne. Tout ça finit bien par s’imbriquer : immortalité, isolement, folie meurtrière, ambition, sacrifices et fantômes. Beaucoup d’éléments pour une résolution finalement confuse, mince et peu convaincante.

C’est la déception qui se confirme là. Sorti des aspects socio-historiques appréciables mais anecdotiques, La Javanaise n’est pas une grande quête ni même une aventure entraînante, mais quelque chose de trop délié pour faire une histoire intéressante. Déstructuré.

      Matthieu Marsan-Bacheré