Alors qu'il sillonne la Galaxie en compagnie de ses amis Gryph, Jarael et Rohlan, Zayne Carrick croise la route et les intérêts de la plus cruelle organisation criminelle qui soit : le Creuset. Pour sauver son amie Jarael de son obscur passé esclavagiste, le jeune Jedi n'aura d'autre choix que d'infiltrer les rangs de cette impitoyable organisation en tant qu'esclave. Il n'y a pas de peur, il n'y a que la Force... (contient les épisodes #42 à 46)
Petit mot sur les dessins. Curieux choix d’offrir une telle équipe inégale de dessinateurs sur ce titre. Heureusement il y a un peu de Brian Ching à chaque volume pour sauver un peu le navire. Dommage que Michael Atiyeh à la couleur ne soit à pas à la hauteur et rende les dessins de Ching trop ternes. Pas un seul tome où les dessins soient satisfaisants du début à la fin. C’est vraiment dommage pour l’appréciation générale de la série.
Sinon, ce tome, est centré sur Jarael. Enfin ! Des pans entiers de son passé commencent à nous être dévoilés, et c’est un véritable plaisir de voir la belle à la peau blanche comme la neige mise davantage en avant. Elle était esclavagiste pour le Creuset. Tâche ingrate et terriblement mal vue dans la galaxie. Elle a honte de ce passé, d’où son silence jusque là. Mais il s’avère peut-être encore davantage difficile que ce qui n’y paraît.
Comme souvent, avec les précédents volumes, il faut attendre la seconde moitié du tome, et l’histoire titre pour vraiment être pris par l’histoire. Ce volume sept commence avec le retour de Malak, qui cherche à enrôler Jarael dans la guerre des Jedi contre les Mandaloriens. Ce chapitre est également le théâtre du premier baiser entre la belle et Zayne… Ce dernier prétexte une excuse bidon pour s’excuser et propose à Jarael de l’aider à se racheter de son passé d’esclavagiste.
La seconde histoire voit Zayne et Jarael, à l’insu de Gryph, tenter de sauver un peu moins d’une centaine d’esclaves en se faisant passer pour le Creuset. Comme toujours le plan tombe à l’eau et toute cette mission de sauvetage part en sucette. C’est surtout l’occasion pour Jarael de se rappeler aux bons souvenirs du Creuset et de confirmer son envie d’en découdre avec eux, aux côtés de Zayne. Elle puise une véritable force et un grand courage à ses côtés.
Puis vient « le Destructrice », on y découvre Zayne en plein combat dans les arènes du Creuset, forcer de se battre encore et encore pour sa vie. Enfin il n’y a pas vraiment de combat, puisqu’il refuse de se battre. Il faudra qu’il se retrouve en danger face à un Caamasi pour utiliser la force et ainsi attiser la curiosité de la belle et sulfureuse Chantique à la peau rouge comme la braise. Un peu l’état qu’elle provoque quand elle passe devant les yeux d’un homme^^ Et la suite promet un face à face endiablant avec Jarael, tant Chantique éprouve de la haine envers notre héroïne.
On comprend bien vite que le plan qui consistait à ce que Zayne infiltre le Creuset tombe à plat, comme d’habitude j’ai envie de dire, et qu’il se retrouve à être la marionnette de Chantique. Cette dernière prenant un malin plaisir à lui révéler le passé sombre et violent de Jarael, bien loin de ce que cette dernière lui avait confié. Chantique n’a alors pas besoin de le tuer, il ne lui suffit que de l’abandonner afin qu’il ait une discussion avec Jarael qui lui brise le cœur. Chantique est sadique et rancunière, elle veut faire mal à Jarael, et cela est tellement plus grisant de le faire à travers Zayne et son regard de dégoût et d’horreur qu’il lui lance. Et l’on comprend que Chantique est en train de gagner en comprenant que le titre de cette histoire devrait être « la Protectrice »…
L’histoire, sans pour autant totalement oublié Gryph et Rohlan, se recentre principalement sur Zayne et Jarael. Et le moins que l’on puisse dire c’est que l’évolution de leur histoire personnelle est passionnante. On frissonne avec ce final qui semble tirer un trait sur ce qui aurait pu être une si belle histoire. Et l’on se demande comment cela pourrait évoluer maintenant que l’un à briser le cœur de l’autre, manipulé par une tierce personne, avant de comprendre qu’il a été manipulé. Jarael est de plus un personnage fascinant, meurtri dès sa plus tendre enfance, mais qui a su grandir seule et devenir une femme forte, cachant malgré tout une grande fragilité si touchante.
Bref, un très bon tome, surtout sur la seconde moitié du volume, avec « la Destructrice ». J.J. Miller travaille enfin sur la synergie entre ses personnages, et le trio Jarael/Zayne/Chantique s’annonce terriblement passionnant ! Et le passé de Jarael se dévoile peu à peu, nous surprenant et nous tenant en haleine à chaque révélation.